Le Premier ministre Ousmane Sonko a fait face à la jeunesse patriotique du Sénégal, une entité de sa formation politique, en l’occurrence les Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Éthique et la Fraternité (Pastef), ce dimanche 9 juin à l’Esplanade du Grand Théâtre. Coutumier des discours incendiaires, le nouveau chef du gouvernement n’a pas mâché ses mots devant une foule acquise à sa cause. Une sortie qui continue d’animer les débats et de faire réagir la classe politique, dont le secrétaire général du Parti Justice et Développement (PJD).
« Même si le Premier ministre Ousmane Sonko est dans les habits d’un chef de gouvernement et a de nouvelles responsabilités étatiques, il refuse d’enterrer la hache de guerre car la réalité politique du moment l’oblige. Attaqué de toutes parts par des lobbys puissants, téléguidés de l’intérieur et même de l’extérieur, il était primordial qu’il monte au créneau pour remettre les pendules à l’heure, » a décrypté le secrétaire général du Parti Justice et Développement (PJD).
Si certains observateurs ne sont pas en phase avec le ton du discours et martèlent que le Premier ministre pouvait nuancer son propos, M. Cheikh Ibrahima Diallo n’est pas de cet avis. « Le discours ne doit pas changer, il a toujours été connu comme tonitruant et sans langue de bois, donc il ne doit pas changer une stratégie qui gagne. Il est prêt à faire face à ses détracteurs. Maintenant, c’est à ceux qui veulent s’opposer de prendre la mesure de leur engagement et d’essayer de s’adapter à la nouvelle donne politique, » a-t-il conclu.