Human Rights Watch : « Les autorités sénégalaises devraient immédiatement réinstaurer le Pastef… »

Le 31 juillet, le ministre de l’Intérieur sénégalais a annoncé la dissolution du parti d’opposition des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF), accusé d’avoir mobilisé ses partisans lors de violentes manifestations en juin de cette année et en mars 2021. Le même jour, le gouvernement a également suspendu l’accès à Internet sur les téléphones mobiles pour mettre fin à ce qu’il a appelé la diffusion de messages « haineux et subversifs » sur les réseaux sociaux.

Ces mesures font suite à l’arrestation, le 28 juillet, du dirigeant du PASTEF, Ousmane Sonko, accusé entre autres de fomenter une insurrection, de porter atteinte à la sécurité de l’État, de provoquer des troubles politiques graves et d’association de malfaiteurs. Le 1er juin, un tribunal avait déjà condamné Sonko à deux ans de prison pour corruption de la jeunesse, compromettant ainsi ses chances de se présenter à l’élection présidentielle l’année prochaine.

Le 30 juillet, Ousmane Sonko a annoncé sur les réseaux sociaux qu’il avait commencé une grève de la faim en détention, et a appelé les citoyens sénégalais à « résister ». Le PASTEF a quant à lui condamné la dissolution subie par ce parti, la qualifiant d’« antidémocratique ».

Des centaines de Sénégalais sont descendus dans la rue pour protester contre l’arrestation et la détention d’Ousmane Sonko. Le 31 juillet, des manifestations ont éclaté à Dakar, la capitale du Sénégal, et dans la ville de Ziguinchor, dans le sud du pays. Le ministre sénégalais de l’Intérieur a annoncé que deux personnes étaient mortes pendant les manifestations tenues à Ziguinchor le 31 juillet, mais n’a pas fourni de détails sur ces décès.

Des manifestations avaient déjà éclaté à Dakar après l’arrestation et la condamnation d’Ousmane Sonko en juin. Les violences ont fait au moins 16 morts, parmi lesquels deux membres des forces de sécurité. Des dizaines d’autres personnes ont été blessées, et 500 personnes ont été arrêtées à travers le Sénégal.

« Le gouvernement du Sénégal devrait respecter ses obligations en matière de droits humains. Il devrait privilégier le dialogue avec l’opposition plutôt qu’une répression indiscriminée, qui conduit à la violence et à l’instabilité », a déclaré Alioune Tine, un éminent activiste sénégalais des droits humains.

Selon Human Rights Watch, la décision du gouvernement de dissoudre le PASTEF viole les libertés d’expression, d’association, de réunion pacifique et de participation démocratique. Ces droits sont pourtant garantis par le droit international, notamment la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, ainsi que par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, que le Sénégal a ratifiés en 1978.

D’après la même source, les autorités sénégalaises devraient immédiatement réinstaurer le PASTEF et veiller à ce que le processus électoral se poursuive dans le strict respect des droits et libertés fondamentaux. Elles devraient aussi rétablir l’accès à Internet, afin de permet

9 COMMENTAIRES
  • Senegalaisement

    RIP pastef, parti de terroristes 🤣. Les sénégalais les ont vomi et ont choisi de défendre la république. Tout s’est retourné contre eux. Loudoul deugue dou yague 🤣. Bon séjour en prison monsieur le domeram 🤣

  • Francois Ndour

    Ce gouvernement de tricheurs va perdre toute credibilite sur le plan international et toute legitimite. Sonko sortira encore plus grandit dans cette epreuve. Deja partout dans le monde des movements de commence a s’organiser et bientot le gouvernement sera sur la defensive.

  • Khel ak Khalate

    Le gouvernement du Senegal a fait une grosse erreur en emprisonnant Sonko. Sa posture va grandir dans le monde. Il va devenir un mythe.

  • Deug

    LOLLL Pastef Cest FINI pour toujours Cest Clair ! Hurlez autant que vous voudrez mais ça ne changera absolument RIEN quand c’est FINI c’est FINI point barre

  • Rhone

    Pastéf jamais

  • Focus

    Je ne sais pas Sénégo Macky vous êtes là a nous informer la réalité ou comment vous analysez les choses des milliers des personnes que vous disent 100 tienne de personnes

  • Laye

    Comme je l’ai toujours dit, il va falloir un grand nettoyage au Karcher dans la presse sénégalaise et surtout la presse en ligne; à commencer par SENEGO! Pastef, c’est terminé! Out! Si vous êtes le relais des organisations nulles et partisanes? C’est votre problème. Faites un article, pour expliquer à Human rights, la liste des problèmes dans certains pays du monde, où ils peuvent aller ouvrir leur grande gueule! Si voulez toujours oublier des articles, où çà brûle, où il y a des pneus qui brûlent, des individus qui attaquent nos FDS? Libre a vous, ce n’est pas scoop! Depuis 2019, vous êtes du côté de tout se qui peut nous ramener en arrière ou dans les ténèbres! Vous avez la même stature que la radio des milles collines au Rwanda , et je vous l’ai toujours dit en commentaire. Bandes de crève-la-faim

  • Diallo

    On est foutu meme le ligue des droits de l homme maintenant c est la nouvelle génération electronic qui y siège si vous défendez un partie qui a trop fait du mal dans ce pays maintenant vous défendez la dictature ,le sabotage les voleurs,les brûleurs c est quoi le rôle de votre institution ? Là je vous vois défendre la violence

  • baba

    Ces connards de pastefs sont de vrais terrorists et il faut les bannir de l espace politique senegalais car ils ne sont des humains.

Publiez un commentaire