Pour la première fois sous le nouveau régime, la question du handicap a été abordée en Conseil des ministres le mercredi 7 août 2024, notamment à travers l’éducation, qui est le principal levier pour l’intégration socioprofessionnelle. Selon le Mouvement National des Patriotes Handicapés (MONAPH), cette initiative du Premier ministre Ousmane Sonko redonne espoir aux personnes handicapées en leur offrant la possibilité de se réaliser, de bâtir leur vie par l’école, le travail, leur talent et leur mérite.
Dans un communiqué lundi, le MONAPH exprime sa profonde satisfaction envers les efforts du Gouvernement, en particulier ceux de la Primature et du ministère de l’Éducation nationale. Le mouvement se dit prêt à soutenir l’État dans la mise en œuvre de son programme pour le handicap, qui occupe une place centrale dans le projet pour un Sénégal souverain, juste et prospère dans une Afrique en progrès.
Selon le MONAPH, ces efforts ont redonné espoir aux personnes en situation de handicap, leur rappelant qu’elles font partie intégrante de la nation sénégalaise. Une nation où, malheureusement, elles ont souvent été reléguées en arrière-plan, avec la mendicité comme seule perspective.
Le MONAPH appelle également la communauté nationale à offrir aux personnes handicapées les moyens de se réaliser, de construire leur vie par l’école, le travail, leur talent et leur mérite.
Le MONAPH précise que le Premier ministre a mis l’accent sur l’inclusion des enfants handicapés dans le système éducatif sénégalais. Il a enjoint les ministres de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle à accorder une priorité particulière à la construction de nouveaux instituts spécialisés, au renforcement du système des Assistants de Vie scolaire, et à la facilitation de l’obtention de la carte d’égalité des chances.
Le Premier ministre a également souligné l’urgence d’intégrer la langue des signes dans la formation des instituteurs et professeurs, ainsi que d’améliorer l’environnement pédagogique et logistique des enfants scolarisés vivant avec un handicap.
Il a par ailleurs accordé une audience, le vendredi 3 août 2024, aux élèves en situation de handicap, accompagnés de leurs parents et des enseignants spécialisés.
Les personnes vivant avec un handicap ont toujours refusé le stéréotype dégradant que leur colle la société. Elles sont présentes à tous les niveaux socio-professionnels au Sénégal. Malgré la stigmatisation, elles ont fait preuve d’ingéniosité et de persévérance pour contribuer à l’édification nationale.
Que ce soit dans les infrastructures (bâtiments publics et privés), les transports publics (taxis, bus, chaloupes), ou la législation (discrimination positive), les besoins des personnes handicapées ont souvent été négligés voire ignorés, malgré leur nombre considérable : elles représentent environ 10 % de la population sénégalaise, soit environ 1.800.000 personnes.
Cette population de Sénégalais vivant avec un handicap est présente à tous les niveaux du système éducatif, des maternelles aux universités, dans divers ateliers d’artisans (couture, mécanique, teinture, menuiserie, électricité…), dans le secteur privé, la fonction publique, et même dans les instances internationales.