Guy Maruis Sagna a été attendu le jour de son arrestation sur l’objet de deux posts qui parlaient de la qualité défectueuse de notre système de santé, a déclaré ce mardi, un de ses avocats, Me Moussa Sarr, lors d’une conférence de presse avec les membres de la société civile et du mouvement Y’a en marre, non sans entrer dans le fond du dossier qui concerne le secret de l’enquête.
Lorsqu’un citoyen est arrêté et déféré à la gendarmerie, c’est pour être entendu sur un acte posé ou des propos tenus consécutifs d’une infraction. A cette date, au moment de l’audition jusqu’au moment du bouclage du dossier, aucune infraction lui a été notifiée sur le contenu des deux posts. Ce qui était une curiosité, parce que pour être arrêté, il faut que l’on vise un texte qui viole, ce qui n’est pas le cas. Et par la suite, il a été garde à vue et déferré le lendemain, a dénoncé l’avocat de l’activiste, Guy Marius Sagna.
Selon Me Moussa Sarr, c’est le mercredi, vers 18 heures, que les avocats ont été notifiés qu’il y avait un retour au parquet pour Guy Marius Sagna. C’est-à-dire qu’il devait retourner au commissariat central. Contre toute attente, il a été retourné à la section des recherches pour une enquête complémentaire qui ne portait pas sur l’audition des deux posts. Il s’agit d’un autre post reprenant un texte liminaire d’une conférence de presse du mouvement « France dégage » posté sur les réseaux sociaux par le même mouvement.
A en croire M. Sarr, aucune infraction n’a été notifiée après l’audition. Ce qui est curieux, d’après lui, contrairement au premier post où c’est lui qui a posté pour donner son avis ou opinion, cette fois ci, il n’était même pas au niveau du présidium au moment de la conférence de presse et n’a pas posté personnellement le texte. On ne peut lui imputer la paternité de ce post et du contenu, martèle-t-il.
Poursuivant, il ajoute que les avocats de Guy Marius Sagna attendaient deux hypothèses: Premièrement, que le dossier soit classé sans suite, ou il est renvoyé au flagrant délit pour ensuite bénéficier d’une liberté provisoire et enfin on le place sous mandat de dépôt et le juge en flagrant délit. Ce que ces avocats envisageaient comme scénario du pur.
Le vendredi, dit-il, « coïncidant avec la finale de la Can 2019, vers 13 heures, il a été entendu, inculpé sous mandat de dépôt sur la base de l’article 429 de Code pénal qui vise un délit de fausse alerte au terrorisme. » Une surprise pour tout le monde, avant qu’il soit placé sous mandat de dépôt.