Guinée: Les Forces Vives annoncent la reprise des manifestations pour le 5 septembre

Les Forces Vives de Guinée, regroupant des organisations politiques et de la société civile, ont annoncé la reprise de leurs manifestations. Après plusieurs mois d’accalmie, ces manifestations reprendront le 5 septembre prochain, coïncidant avec le deuxième anniversaire de l’arrivée au pouvoir du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD).

Les Forces Vives ont choisi cette date pour organiser une marche à Conakry, afin d’exiger la rectification de la transition en vue d’un retour diligent, consensuel et paisible à l’ordre constitutionnel. Selon un communiqué reçu par l’Agence de presse africaine (APA), les Forces Vives déclarent que la rupture avec le peuple de Guinée est totale après deux ans de pouvoir de la junte militaire guinéenne.

Les contestataires affirment que les engagements pris par le Président du CNRD, le Colonel Mamadi Doumbouya, ont été trahis et la transition dévoyée de ses objectifs ultimes. Ils soulignent également qu’aucune action concourant au retour à l’ordre constitutionnel n’a été réalisée à ce jour. Les Forces Vives dénoncent que la junte est plus préoccupée par l’inauguration de chantiers et la répression des acteurs socio-politiques que par la préparation des élections.

Le climat politique et social se dégrade en Guinée, notamment à cause de l’aggravation de la pauvreté et de l’enrichissement effréné de la classe dirigeante. Toutefois, les Forces Vives estiment que les concertations menées en mai dernier par des leaders religieux, qui avaient abouti à la libération des membres du Front national pour la défense de la Constitution, se sont soldées par un échec. Elles attribuent cet échec aux manœuvres dilatoires du CNRD.

Les Forces Vives annoncent qu’elles informeront les autorités des communes traversées de leurs intentions de manifester, conformément à la réglementation guinéenne. Cet appel à une marche intervient alors qu’un concert géant est prévu le même jour à Conakry pour célébrer les deux ans du pouvoir du Colonel Doumbouya. Les autorités de la transition n’ont pas encore réagi à cet appel à une marche.