Guinée : Le discours de Doumbouya à l’ONU critiqué par les Forces Vives de Guinée
Le discours prononcé par le colonel Mamadi Doumbouya, Président de la transition guinéenne, à la tribune des Nations-Unies le 21 septembre dernier a déclenché une vague de critiques parmi les Forces Vives de Guinée (FVG). Selon ces dernières, le chef d’État aurait omis de traiter de la question du retour à l’ordre constitutionnel.
Doumbouya aurait également déclaré que la Cédéao devrait se concentrer uniquement sur les questions économiques, une affirmation que les FVG considèrent comme une méconnaissance regrettable du traité de la communauté régionale. Ce traité, ratifié par tous les États membres, engage ces derniers à promouvoir la démocratie, l’État de droit et à faire respecter les droits humains et les libertés fondamentales.
Pis encore, pour les FVG, Doumbouya aurait affirmé que le modèle démocratique n’est pas adapté aux réalités, mœurs et coutumes du continent africain. Selon les Forces Vives, ces déclarations seraient un moyen pour le chef de la junte guinéenne de dénigrer la démocratie et d’imposer un autre système de gouvernement.
Les FVG pointent également du doigt le Comité national pour le Rassemblement et le Développement, dirigé par Doumbouya, pour diverses actions prises depuis sa prise de pouvoir le 5 septembre 2021. Parmi ces actions, la suspension de la liberté de manifester, la nomination des présidents des districts et des chefs de quartiers par les gouverneurs, la répression des manifestations et l’assassinat de plus de 30 jeunes manifestants sans procès, ainsi que la corruption et l’enrichissement effréné de la classe dirigeante.
Les Forces Vives de Guinée appellent à une mobilisation massive du peuple guinéen pour combattre ce qu’elles décrivent comme une ‘dictature naissante’ et pour instaurer une démocratie respectueuse des droits humains et des libertés fondamentales. Selon elles, le peuple de Guinée n’a pas besoin de discours panafricaniste à caractère populiste.