Lagos (AFP) – L’armée de l’air nigériane a annoncé mercredi avoir envoyé 200 hommes et des avions au Sénégal, dans le cadre du mandat régional ouest-africain conféré à Abuja, pour faire appliquer en Gambie la victoire du président élu Adama Barrow, face au sortant Yahya Jammeh.
« L’armée de l’air nigériane (NAF) a envoyé un contingent de 200 hommes, ainsi qu’une flotte d’aviation comprenant des avions de combat, des cargos, un hélicoptère et un avion de surveillance et de reconnaissance à Dakar », écrit Ayodele Famuyiwa, porte-parole de la NAF, dans un communiqué, ajoutant qu’il était prévu « qu’ils opèrent en Gambie ».
« Ce déploiement est prévu pour déjouer toutes les hostilités, ou les manquements à la loi, qui pourraient survenir alors que la Gambie est actuellement dans une impasse politique ». Cet envoi de forces par le Nigeria intervient à la veille de la cérémonie d’investiture du nouveau président élu qui doit avoir lieu jeudi à Banjul.
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao, 15 pays), qui presse M. Jammeh de quitter le pouvoir, a prévenu à plusieurs reprises qu’elle pourrait avoir recours à la force en dernier ressort.
« D’autres troupes régionales contribueront à cette force », indique le communiqué de l’armée nigériane, citant le Sénégal, le Ghana et « des pays de la sous-région ».
Le président nigérian Muhammadu Buhari, désigné comme médiateur de cette crise par la Cédéao, a été particulièrement actif dans les pourparlers de cette crise.
Samedi, un mini-sommet s’est tenu dans Bamako en marge du 27ème sommet Afrique-France, réunissant notamment M. Barrow, M. Buhari, la présidente du Libéria, Ellen Johnson Sirleaf ainsi que l’ex-président ghanéen John Dramani Mahama.
Yahya Jammeh dirige sans partage depuis 1994 ce petit pays anglophone d’Afrique de l’Ouest de moins de deux millions d’habitants, enclavé dans le Sénégal à l’exception de sa façade atlantique.
🙁 Yaya Djammeh est victime d’une terrible malédiction qui le contraint à demeurer dans une totale incapacité d’échapper à cette fin de règne brutale… tragique qui le guette .Toute l’Afrique et le reste du monde via la CEDEAO lui ont parlé durant près d’un mois sur un ton d’une magnanimité et d’une diplomatie excessive qui quelque soit l’enjeu,un dictateur sanguinaire en déclin de sa trempe ne devait normalement avoir le mérite de bénéficier en cette époque dite du 21 ème siècle . Mais de toute façon les dés sont jetés, Yaya sera cueilli dans son palais ou dans un trou de rat mort ou vif ! 🙁