Gabon : Patrick Assoumou Eyi, ex-coach des U17, accusé d’abus sexuels sur ses joueurs

L’affaire a été mise au grand jour par le Guardian et fait grand bruit depuis quelques heures. Selon le journal anglais, Patrick Assoumou Eyi, ex-sélectionneur de la sélection gabonaise des moins de 17 ans, est soupçonné d’avoir commis de nombreux abus sexuels à l’encontre de jeunes joueurs, ceci pendant presque vingt ans.

Des éléments recueillis par le Guardian, on retiendra que le technicien gabonais est accusé d’avoir « violé, formé et exploité » de nombreux garçons, alors qu’il était sélectionneur des moins de 17 ans du Gabon (jusqu’en 2017).

« Il m’a forcé à avoir des relations sexuelles avec lui. C’était la condition pour rester dans l’équipe nationale. […]  »Capello » a violé tant de garçons qu’il allait parfois à la campagne pour en trouver de nouveaux. Il profitait de leur pauvreté. […] C’est la réalité du football gabonais depuis des décennies, mais personne ne peut arrêter le système. Les prédateurs sont trop nombreux… », témoigne une victime présumée dans des propos relayés par L’Equipe.

Selon le journaliste français Romain Molina (au journal britannique le Guardian), Patrick Assoumou Ayi allait voir des jeunes recrues en leur disant « Je veux te drep » une invitation selon ce dernier à avoir des rapports sexuels, parfois obligatoires pour jouer en équipe nationale. Les victimes auraient confié au journal Guardian que tout se passait dans la maison du sélectionneur en compagnie de sa bande. Maison qu’il aurait baptisée « le jardin d’Eden » où il leur imposait des pratiques de masturbation et fellation pour prétendre être sélectionné en équipe nationale des moins de 17 ans.

Tout prête à confusion, surtout que le coach Patrick Assoumou Eyi qui est toujours en poste au sein de la ligue de football de l’estuaire ne semble pas être inquiété. Il revêt la casquette d’un innocent. Il donne l’impression qu’il s’agit d’un acte de sabotage sur sa personne. La Fifpro, le syndicat mondial des joueurs, a déposé une plainte pour dénoncer ces abus sexuels supposés.