FRAPP alerte sur les féminicides : « plus de 15 femmes assassinées depuis le début de l’année »

Le Front pour une Révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricaine (FRAPP) tire la sonnette d’alarme face à la recrudescence des féminicides au Sénégal.

Dans un communiqué rendu public ce 17 décembre 2025, le mouvement dénonce « plus de 15 femmes assassinées depuis le début de l’année » dans des contextes conjugaux ou familiaux, soulignant que ces drames « ne sont ni des faits divers, ni des cas isolés ».

Pour le FRAPP, ces crimes relèvent d’« un phénomène structurel », rendu possible par « un cadre social, juridique et politique défaillant ». Le mouvement pointe également « le silence des autorités », qui traduirait, selon lui, « une hiérarchisation des urgences où la vie des femmes n’est pas une priorité politique ».

Allant plus loin, l’organisation affirme que « les féminicides sont des crimes politiques », produits de « rapports de domination systémiques » et de « l’absence criante de mécanismes publics de protection efficaces, pourtant promis dans le programme du gouvernement actuel ».

Le FRAPP rappelle que l’exécutif avait annoncé une réforme du Code de la famille portant notamment sur « l’élargissement de l’autorité parentale à la femme », « l’autorisation de la recherche de paternité » et « le reversement systématique de la pension de la femme décédée à ses ayants droit ». Une promesse jugée « non tenue à date ».

En conséquence, le mouvement et ses partenaires exigent « l’implication forte et continue du ministre de la Famille », « la reconnaissance officielle du féminicide comme catégorie spécifique de crime », « la mise en œuvre immédiate de la réforme du Code de la famille » ainsi que « des politiques publiques de prévention et de protection ».

Refusant que ces questions soient reléguées au second plan, le FRAPP estime qu’« il n’y a pas de libération populaire possible dans une société où les femmes vivent sous la menace permanente de la violence ou de la mort ». Il appelle enfin « les forces progressistes et populaires » à rejoindre une campagne prochaine pour « les droits inaliénables des femmes », promettant de poursuivre la mobilisation « jusqu’à ce que la protection des femmes devienne une priorité politique réelle et assumée au Sénégal et en Afrique ».

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