France : Clôture des travaux de la commission sur les violences scolaires

La commission d’enquête parlementaire française, chargée d’examiner la manière dont l’État contrôle les violences faites aux enfants en milieu scolaire, a finalisé ses travaux. Il s’agit désormais de rédiger le rapport qui sera rendu public à la fin du mois de juin. Ce travail a été réalisé sous la houlette du député Paul Vannier, membre de La France Insoumise. Selon une vidéo postée lundi soir, Vannier a présenté un « point d’étape » sur les travaux effectués par la commission.
Au cours de deux mois d’auditions intensives, environ 140 personnes ont été entendues, marquant ainsi la fin de cette phase de travail. « Nous avons terminé nos auditions, une quarantaine d’auditions, 140 personnes interrogées pendant près de 2 mois », a déclaré Vannier. « Nous avons visité 20 administrations et sommes repartis de ces contrôles avec des milliers de pages de documents », a-t-il ajouté.
La commission se dirige maintenant vers l’étape cruciale de la rédaction du rapport, qui comprendra leurs recommandations pour empêcher de futurs incidents comme ceux de Bétharram. « Beaucoup d’énergie » sera consacrée à cette rédaction pour que les solutions proposées soient à la « hauteur des enjeux ». L’accent est mis sur la prévention et la rectification des failles dans le système actuel de contrôle.
Durant ces enquêtes, de nombreuses associations de victimes ont été entendues, tout comme plusieurs anciens ministres de l’Éducation Nationale, tels qu’Élisabeth Borne et Jean-Michel Blanquer. François Bayrou, l’actuel Premier Ministre, fait face à des accusations de certaines parties de l’opposition pour avoir omis de signaler les violences dans l’établissement catholique Notre-Dame de Bétharram.
Bayrou a fermement rejeté les accusations, affirmant n’avoir eu « aucune information privilégiée » concernant ces incidents et dénonçant une tentative de l’obliger à démissionner. Il a déclaré : « Vous ne m’avez interrogé que sur moi, […] sur le soupçon d’être intervenu […] pour protéger des pédocriminels. » De plus, Bayrou a rappelé avoir ordonné un rapport d’inspection en 1996 lors de son mandat au ministère de l’Éducation.
Alors que l’enquête avance, il est signalé que pas moins de 200 plaintes ont été soumises pour des actes survenus entre les années 1950 et 2000. Des mises en examen ont eu lieu, et un individu de 59 ans a été incarcéré en février pour viols et agressions sexuelles aggravées. D’autres suspects ont été relâchés après des procédures judiciaires, les plaintes à leur encontre étant prescrites.
Les informations de cet article proviennent de nos confères d’Anadolu, reflétant fidèlement les données rapportées. L’issue de ce rapport est très attendue, compte tenu des implications profondes pour les procédures de sécurité et de contrôle dans l’éducation en France.