« Souveraineté pharmaceutique pour l’Afrique: défis et opportunités », c’est le thème de la 22ème édition du Forum pharmaceutique internationale (Fpi) qui aura lieu à Dakar, au King Fahd Palace du 1er au 4 juin 2023. En prélude de cet événement, le comité d’organisation a fait face à la presse ce jeudi 13 avril à l’hôtel Radisson Blu.
En effet, ils seront plus de 3000 participants à se retrouver dans le but de réfléchir sur le devenir pharmaceutique de l’Afrique. 24 pays sont concernés, à cet effet.
95% des médicaments consommés sont importés…
« La santé est le bien le plus précieux pour une personne et on ne peut pas parler de santé sans médicament. Nous voulons placer l’image du Sénégal très loin dans le domaine pharmaceutique. Aujourd’hui, ce forum qui se tiendra ici, s’adresse à toute la population. L’objectif est de pouvoir inverser la donne, car 95% des médicaments que nous consommons sont importés. Ce qui constitue une menace pour la santé« , selon Amath Niang, président de l’Ordre des pharmaciens et celui de l’organisation du Fpi.
Dynamiser et promouvoir le secteur pharmaceutique…
D’après lui, « l’objectif cette année est de faire un grand pas afin d permettre au Sénégal de pouvoir atteindre la souveraineté pharmaceutique d’ici 2035. Nous voulons faire en sorte que le Sénégalais soit muni d’un médicament de bonne qualité et qui sera fabriqué localement. La Covid-19 nous a mis en évidence. De ce fait, nous devons aller vers des changements de paradigmes. Les résultats issus des réflexions contribueront à dynamiser et à promouvoir le secteur pharmaceutique africain en général et sénégalais en particulier« . Ce qui, selon M. Niang s’inscrirait en phase avec la souveraineté pharmaceutique érigée en priorité par le Président Macky Sall avec comme objectif principal d’assurer 50% de la demande nationale d’ici 2035.
Une industrie pharmaceutique locale…
Pour a part, le président du syndicat privé des pharmacies du Sénégal, Assane Diop, estime que la souveraineté pharmaceutique pour l’Afrique offre également des opportunités importantes. « En renforçant la production locale de médicaments, les pays africains peuvent réduire leur dépendance à l’égard des importations, améliorer l’accès aux médicaments et créer des emplois dans le secteur de la santé. De plus, une industrie pharmaceutique locale peut contribuer à la recherche et au développement de nouveaux médicaments adaptés aux besoins locaux, améliorant ainsi la qualité et l’efficacité des soins de santé« , précise-t-il.