Le 10 février dernier, lors d’un entretien avec l’agence de presse américaine AP, le président Macky Sall a appelé ses opposants à accepter le dialogue national. Il a averti que le refus de s’entendre sur des questions essentielles pourrait conduire à la déstabilisation du pays. Mais Pierre Sané, ancien secrétaire général d’Amnesty International exclut tout écho de bruit de bottes dans le landernau politique.
Macky Sall a souligné l’importance de maintenir la trajectoire démocratique et a prévenu que des forces organisées pourraient intervenir si les acteurs politiques ne parviennent pas à un consensus. Il a également encouragé la contestation, mais a insisté sur le respect des limites nécessaires pour préserver la démocratie.
Pierre Sané, dans une tribune, critique « l’appel du Président Macky Sall à l’armée » comme une tentative de chantage pour imposer son décret d’annulation et de report de la Présidentielle.
Selon Sané, Macky Sall tente de réduire l’opposition à sa plus simple expression en installant un régime militaire à son départ.
L’ancien SG d’Amnesty International souligne que le président devrait faire preuve d’humilité, demander pardon et admettre qu’il s’est trompé de chemin.
Il appelle les Sénégalais à imposer le chemin de la démocratie et à s’assurer qu’une élection libre et équitable soit organisée, dénonçant les possibles tricheries du régime en place.
En conclusion, Sané estime que le Conseil constitutionnel a indiqué la voie de sortie de l’impasse, insinuant que la résolution doit passer par le respect des décisions constitutionnelles.