Foot Féminin – Fatou Barry: cette « Kana » qui veut rugir dans la Tanière
Quand on a un père qui a failli être joueur professionnel de football à Toulouse en France et même aux Etats-Unis, une mère ceinture noire de karaté au Sénégal sous le regard de Yatma Lô, le virus ne peut que piquer la descendance, la plupart du temps. Sa petite soeur Madjiguéne, plus grande qu’elle et qui a eu à jouer comme gardienne de buts dans la même équipe est désormais une basketteuse en devenir.
C’est le destin singulier de Fatou Barry, une américaine d’origine sénégalaise et joueuse de football avec une polyvalence intéressante (milieu ou encore attaquant).
A quatre (4), son père Cheikh Barry, originaire de Fass, à Dakar qui jouait à Long Island Université a vu que la petite Fatou s’intéressait au football et l’a intégré. D’ailleurs son coach, Paul Riley a entraîné son père dans le passé.
Joints par Senego ce vendredi, ses parents sont unanimes sur leur fille de 18 ans: « nous sommes impressionnés par son envie pour le football et nos meilleurs souvenirs sont le tournoi de San Diego où elle a marqué sept buts en trois rencontres. Dans la foulée elle a fait partie de l’équipe type du tournoi qui regroupait plusieurs équipes. Elle a des contacts dans tout le pays, mais son regard est porté au Sénégal, bien qu’elle soit née aux Etats-Unis », dit le couple d’anciens sportifs.
Pour Fatou Barry, avec l’accent américain, affiche d’emblée ses intentions: « oui, je suis aussi forte que les grands joueurs, je veux jouer pour le Sénégal pour beaucoup de raisons. C’est le pays de mes parents et je veux réussir de bonnes choses, gagner des trophées avec mon pays », balance -t-elle dans le combiné.
Avec la sélection féminine qui va rentrer en regroupement ce mardi, le technicien Sidate Sarr n’écarte pas d’élargir son rayon avec des joueuses expatriées pour renforcer l’équipe qui va disputer le tournoi de l’UFOA du 10 au 24 février 2018 au Nigeria peut bien rebondir sur cette occasion.