Avant la remise au ministère des Sports du rapport d’audit sur la FFF, franceinfo dévoile une partie de son contenu, avec notamment les éléments à charge retenus contre le président Noël Le Graët.
Ainsi, les faits suivants – qui restent présumés pour l’instant – ont été retenus : « Des SMS indiquant par exemple « bonne soirée sans moi !!!!! », Une demande explicite à une jeune femme de se mettre en jupe pour voyager, une caresse réitérée de la cuisse d’une jeune femme, au cours d’un voyage alors qu’il lui était demandé d’arrêter, l’envoi de deux messages vocaux successifs d’invitation, le second précisant : « j’en suis à ma troisième bouteille (…) ; je vous attends pour la quatrième », la proposition explicite « d’un plan à trois » lors d’un dîner entouré de deux collaboratrices, l’invitation d’une jeune femme à son domicile pour échanger sur des projets en laissant croire qu’une troisième personne était conviée alors qu’il avait sciemment organisé un tête-à-tête. »
Radio France rapporte que les inspecteurs n’ont pas été particulièrement conciliants à l’égard de Noël Le Graët, soulignant la répétition de ce comportement et en considérant que « ces agissements ont pu porter atteinte à la dignité des victimes par des propos vulgaires, en particulier lorsque M. Le Graët montre des signes tangibles qu’il se trouve sous l’emprise de l’alcool. » Des propos qui pouvaient viser aussi bien hommes que femmes.
Enfin, il est également reproché à l’ancien patron du football français d’avoir mis en place une technique bien huilée. « La mission constate en effet un faible nombre d’écrits (SMS notamment) produits par M. Le Graët, utilisant des formulations ambiguës pouvant recevoir différentes interprétations et un vocabulaire ne comportant aucun terme à caractère sexuel, mais dont les horaires d’envoi, le caractère répétitif et la nature des destinataires ont retenu l’attention de la mission. » Florence Hardouin est elle aussi visée par l’audit, les enquêteurs lui reprochant d’avoir laissé le climat de violence et de sexisme persister au sein de la fédération, et l’épinglant dans le rapport pour son « autoritarisme déplacé. »