La Division nationale de la lutte contre le trafic de migrants et les faux documents de voyage (DNLT) a frappé un grand coup à Saint-Louis. Ses éléments ont mis la main sur Mamadou Misbahou Bah, alias Mamadou Diallo, et Mouhamadou Alpha Diallo, deux présumés faussaires accusés d’avoir monté un vaste réseau de production et de vente de faux documents administratifs sénégalais.
Selon le journal Libération, parcouru par Senego, les deux suspects ont été déférés au parquet de Saint-Louis pour association de malfaiteurs, faux et usage de faux dans un document administratif, faux en écritures privées et obtention indue de documents officiels.
L’enquête, menée par la DNLT, a permis de découvrir un véritable arsenal de falsifications. Lors des perquisitions, les enquêteurs ont mis la main sur deux certificats de vie individuelle vierges, cinq certificats de non-inscription de naissance, quatre extraits de mariage, neuf certificats de divorce, un certificat de non-remariage, quatorze jugements d’autorisation d’inscription de naissance, trente certificats de résidence vierges et plus d’une centaine d’extraits de naissance provenant de plusieurs localités du pays.
Les limiers ont également saisi deux faux avis de recherche, un diplôme de BFEM vierge et deux diplômes falsifiés destinés à d’autres personnes. Selon Libération, la transaction de ces documents atteignait jusqu’à 150 000 F CFA.
Originaire de Labé, en Guinée, Mamadou Misbahou Bah a reconnu avoir usurpé plusieurs identités, dont celle d’un certain Mamadou Diallo, né à Mbacké. Son acolyte, Mouhamadou Alpha Diallo, se présentant comme officier à la retraite, aurait exploité ses relations dans plusieurs services d’état civil pour faciliter l’obtention de documents authentiques à partir de faux dossiers.
La fouille approfondie des effets personnels des suspects a permis de découvrir soixante-dix autorisations parentales vierges, cinq certificats de célibat et de nombreux actes d’état civil en attente d’utilisation.
Cette opération met à nu un réseau bien structuré, actif dans plusieurs régions du Sénégal, et montre la détermination de la DNLT à endiguer le fléau des faux documents, devenu un véritable business souterrain.
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