Fass-Diacksao : Un appel à la régulation des réseaux sociaux lors du Gamou annuel

Lors du point de presse précédant l’édition 2025 du Gamou annuel de Fass-Diacksao, le guide religieux Serigne Sidy Ahmed Sy Dabakh a vivement critiqué l’impact des réseaux sociaux sur la société sénégalaise. Cet événement marquait le début des célébrations prévues pour le samedi 18 janvier.

Serigne Sidy Ahmed Sy Dabakh a exprimé sa préoccupation concernant la manière dont les réseaux sociaux, initialement conçus pour aider à moderniser le monde, sont aujourd’hui utilisés de manière destructrice par la jeunesse. Il plaide pour un changement de comportement face à ces outils modernes, soulignant que le développement du pays ne pourra jamais être atteint si le comportement des Sénégalais ne change pas. Son porte-parole, Abdoul Aziz Diop, a ajouté qu’il est urgent d’établir une autorité de régulation des réseaux sociaux, comparable au Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra), pour éviter une dégradation sociale plus profonde.

Les réseaux sociaux, selon ses dires, représentent une menace pour le vivre-ensemble et la cohésion sociale, en permettant la diffusion de documents sensibles et d’invectives. Cette situation appelle, selon M. Diop, une réponse législative pour protéger les figures religieuses du pays, à l’image des dispositifs existants protégeant le chef de l’État.

Le site « Le Quotidien » rapporte également les inquiétudes de Serigne Sidy Ahmed Sy Dabakh concernant l’émigration irrégulière, un problème qu’il qualifie de « bombe sociale ». Il appelle à des concertations nationales pour trouver des solutions durables à ce fléau, misant sur la promotion de l’emploi des jeunes comme voie de salut.

Enfin, la conférence a été l’occasion de soulever des problèmes locaux, tels que les infrastructures inadéquates à Diacksao, avec des routes endommagées et un manque de services de santé. Serigne Sidy Ahmed Sy Dabakh a également insisté sur l’importance du respect du Code de la route, face à la recrudescence des accidents tragiques.

Selon « Le Quotidien », cette réunion annuelle à Diacksao est non seulement un moment de recueillement spirituel, mais aussi un lieu de réflexion sur des questions sociales où plusieurs solutions ont été historiquement trouvées.