La Cour des comptes a initié mardi une mission visant à évaluer le dispositif de gestion des urgences médicales, dans le but d’apprécier la qualité et l’efficacité du système national de prise en charge. Cette opération a été confirmée par des responsables de la chambre des affaires administratives en charge de cet audit.
Mamadou Thiao, président de ladite chambre, a précisé qu’il s’agit d’examiner dans quelle mesure le dispositif existant permet d’éliminer la morbidité et la mortalité liées à une mauvaise prise en charge des urgences. L’examen portera sur la qualité du cadre de gouvernance des urgences, la fonctionnalité du système de transport sanitaire, l’efficacité de la régulation médicale, et l’adéquation des ressources ainsi que des infrastructures.
Lors de l’atelier de lancement de la mission, Mamadou Thiao a souligné que les services d’urgence sont un maillon crucial de l’offre de soins hospitaliers, représentant une préoccupation majeure pour le gouvernement, notamment dans le contexte post-Covid-19.
Il a ajouté que cet exercice est mené à cause de l’importance du thème et des efforts actuels du ministère de la Santé pour une meilleure gestion des urgences médicales, face aux problèmes rencontrés par la population, souvent dus aux accidents.
Aly Ndiaye, chef de la mission d’évaluation, a expliqué que l’objectif est de questionner la pertinence des objectifs fixés par les pouvoirs publics compétents. Il a aussi indiqué que cette évaluation offre une perspective plus large que les audits classiques menés habituellement. Dès demain, ils commenceront les diligences et prévoient de terminer la mission en juin 2025.
Fatou Mbaye Sylla, directrice générale des établissements de santé (DGES), a rappelé que la gestion des urgences était une problématique insatisfaisante pour les pouvoirs publics, les acteurs et la population, et souvent décriée. Elle a souligné que cette évaluation, première du genre en Afrique de l’Ouest, est essentielle pour obtenir un regard extérieur habilité à évaluer les performances et détecter les lacunes.
Elle a précisé que cette étude couvrira toutes les composantes de la prise en charge et permettra, à l’issue des travaux, d’avoir des conclusions précises pour améliorer les pratiques actuelles.