États-Unis : Le spectre d’un défaut de paiement pousse à des mesures budgétaires d’urgence
Les États-Unis, leaders économiques mondiaux, font face à un défi majeur concernant leur politique budgétaire. Selon un courrier adressé aux principaux responsables du Congrès par la secrétaire d’État au Trésor sortante, Janet Yellen, des ajustements urgents sont nécessaires pour éviter un défaut de paiement. Cette information a été rapportée par l’agence de presse suisse Keystone-ATS, comme relayée par nos confrères du site Anadolu.
Le plafond de la dette américaine, actuellement fixé au-delà de 36 000 milliards de dollars, limite les nouvelles dépenses. Ainsi, le Trésor américain envisage de prendre des « mesures extraordinaires » dès le mardi 21 janvier, suite à l’investiture du président élu, Donald Trump. L’objectif de ces actions est de suspendre des versements à divers fonds, notamment ceux de retraite, de santé ou d’invalidité des agents publics, sans impacter directement les bénéficiaires immédiats. « Les retraités et employés de la fonction publique ne seront pas affectés par ces actions », a rassuré le Trésor américain.
Ces mesures permettent de restreindre temporairement les dépenses pour éviter des retards dans le paiement des factures, ce qui pourrait pénaliser les fournisseurs de l’État et affecter l’économie nationale. Cependant, ces ajustements doivent rester temporaires jusqu’à ce que le Congrès décide de relever ou de suspendre le plafond de la dette.
Janet Yellen a également souligné que la durée de ces mesures reste incertaine, particulièrement en raison des difficultés à prévoir les dépenses et recettes du gouvernement dans les mois à venir. Dans l’éventualité où les parlementaires ne parviennent pas à un accord, Washington pourrait être confrontée à un défaut de paiement.
Avant de quitter son poste, Janet Yellen a instamment demandé au Congrès d’agir rapidement pour maintenir la confiance des créanciers envers les États-Unis. Elle a également prévenu des risques d’aggravation du déficit public, notamment à cause des prévisions du Bureau du budget du Congrès (CBO), selon lesquelles les baisses d’impôts du premier mandat de Donald Trump pourraient creuser le déficit de 400 milliards de dollars par an. Ces politiques risquent, selon Yellen, de fragiliser l’économie en menaçant la « valeur du dollar » et la capacité de l’État à se financer, tout en évoquant une possible « crise de la dette ».
Cette situation rappelle aux Sénégalais l’importance de la gestion rigoureuse des finances publiques, face à des défis économiques mondiaux similaires.