État d’urgence pour les infrastructures routières de Matam : des ponts impraticables à cause des pluies
La région de Matam fait face à une crise majeure de mobilité à la suite de l’effondrement d’une bretelle construite pour contourner l’interdiction de certains véhicules sur le pont de Ndouloumadji Dembé, situé dans la commune de Nabadji Civol.
Cet ouvrage provisoire, érigé pour permettre aux gros porteurs de traverser le bras du fleuve et atteindre les villages du Walo, n’a pas résisté aux premières pluies. L’infrastructure a été coupée en deux par les fortes crues, rendant impossible le passage des gros porteurs depuis plus de 72 heures.
Cette nouvelle entrave s’ajoute aux difficultés existantes, freinant la mobilité des habitants et impactant l’activité économique de cette zone excentrée. Les populations locales, concernées par la lenteur des travaux de la route du Dandé Mayo Nord, expriment leur frustration face à cette situation.
En réaction à cet incident, les camions, bus de transport en commun et véhicules de marchandises sont contraints de faire un détour par la commune d’Oréfondé. Cependant, le pont de cette alternative présente également d’importantes signaux de vétusté, suscitant des inquiétudes sur les conditions de sécurité qu’il offre.
Les usagers exhortent l’État à accélérer les travaux de la route du Dandé Maayo et à réhabiliter les ponts, en particulier ceux de Ndouloumadji et Diamel. Les populations rappellent que même si ces structures ont toujours été essentielles pour relier les villages au bord du fleuve Sénégal, leur délabrement avancé a nécessité une interdiction de circulation des gros porteurs pour des raisons de sécurité routière.
Enfin, les habitants soulignent que, malgré l’interdiction, les travaux de réhabilitation tant attendus n’ont jamais vu le jour, laissant ces infrastructures indispensables dans un état de délabrement critique.