Au Cameroun, l’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga, inculpé depuis bientôt un mois dans le cadre de l’affaire Martinez Zogo, du nom de notre confrère dont le corps sans vie avait été retrouvé le 22 janvier 2023 sur un terrain vague près de Yaoundé, va rester en prison.
Le magnat des médias avait introduit auprès de la cour d’appel du centre une demande de libération sous caution. Ce 23 mars 2023, les magistrats de ladite juridiction ont renvoyé l’examen de cette requête au mois prochain.
L’audience a été expéditive, juste le temps pour les magistrats de la cour d’appel du Centre de notifier à Jean-Pierre Amougou Belinga le report de sa cause au 13 avril prochain. Et le patron de Vision 4 TV a aussitôt été renvoyé dans sa cellule, à la prison principale de Yaoundé où il séjourne depuis le 4 mars dernier.
Une mise en détention provisoire et une privation de liberté que vivrait assez mal le richissime homme d’affaires, selon des indiscrétions en provenance de la prison et de quelques proches. Car, pour rappel, les avocats de Jean-Pierre Amougou Belinga avaient déjà quelques jours auparavant sollicité le tribunal militaire par une requête similaire : la liberté provisoire pour leur client. Demande finalement rejetée.
Le requérant va donc encore devoir patienter au moins trois semaines pour être fixé sur sa demande de libération sous caution.
Le 6 février 2023, Jean-Pierre Amougou Belinga avait été interpellé chez lui et placé en garde à vue au secrétariat d’État à la défense, dans le cadre de l’affaire de l’assassinat du journaliste Martinez Zogo. Un mois plus tard, il était formellement inculpé par les magistrats militaires pour complicités de torture par aide et dans la foulée envoyé en prison en attente de procès. C’est de cette prison que Jean-Pierre Amougou Belinga tente, par tous les recours juridiques à sa disposition, de s’extraire pour comparaître libre.
Avec Rfi