Elh Ibrahima Mboup: « On veut faire de la question du pétrole une affaire taboue… »

El Hadj Ibrahima Mboup, chargé de la communication du Prad, dirigé par le Pr Moustapha Samb, met les pieds dans le plat. Ce membre  de Forces citoyennes, un mouvement qui oeuvre pour l’approfondissement de la démocratie et l’émergence d’une conscience citoyenne véritable au Sénégal, au téléphone de Senego, condamne l’agression des handicapés, analyse froidement la concertation sur les revenus du pétrole et du gaz et évoque le cas du capitaine Dièye.

Le pétrole et le gaz suscitent beaucoup de polémiques. Que vous inspire cette concertation sur la question appelée par le chef de l’Etat ?

Le chef de l’Etat a initié une concertation sur la gouvernance minière après avoir raté le coche en amont. Ousmane Sonko a raison de ne pas répondre à l’appel du président Sall, car la transparence n’a pas été au rendez vous dès le début de la découverte des richesses minières. Le frère du président est cité dans une nébuleuse affaire de signature de contrat sur le pétrole. On veut faire de la question du pétrole une affaire taboue.

Or, ce sont des richesses qui appartiennent au peuple sénégalais et sur lesquelles, on doit s’appuyer pour améliorer la situation calamiteuse dans laquelle se trouvent bon nombre de nos patriotes. Si nous ne parvenons pas à gérer ces richesses, le Sénégal en pâtira dans la mesure où le pétrole brûle ou déconstruit un pays si une minorité l’accapare.

Votre avis sur l’agression inouïe subie par des handicapés par un Asp ? 

Notre mouvement Forces Citoyennes-Sénégal debout dénonce jusqu’à la dernière énergie la brutalité bestiale d’un Asp sur des handicapés et attire l’attention de l’Etat sur les bavures policières auxquelles nous assistons depuis un certain moment. Il es regrettable de constater que les forces de l’ordre s’illustrent au Sénégal dans la violation des droits humains. Notre mouvement se demande même si dans la formation des agents on a intégré  un module sur les droits de l’homme et sur la communication. Si un tel module n’est pas dans leur curriculum, il est temps qu’on l’y institue sans tarder.

Faut-il dissoudre le corps des Asp ?

Cette image qui circule sur le Net portant sur l’inhumanité déshonore le Sénégal. Les Asp ne sont pour moi que des tontons macoutes voire une milice. Si on veut renforcer la sécurité, on n’a qu’à procéder à un recrutement dans la gendarmerie et la police. Mais on n’a pas besoin de ramasser des gens sur la base d’un clientélisme politique et du népotisme pour créer des auxiliaires de sécurité qui n’espèrent pas une carrière et font feu de tout bois. Nous exigeons la dissolution sans délai du corps des Asp et exigeons l’organisation d’un concours et d’une formation de jeunes chargés d’appuyer les forces de sécurité sur le plan administratif et dans le renseignement.

Le cas capitaine Dieye, qui veut servir son pays autrement, intrigue plus ?

Depuis quelques temps, je suis l’histoire de ce jeune capitaine autour de qui l’Etat fait beaucoup d’amalgames. Ce capitaine ne saurait être un fonctionnaire au dessus des autres fonctionnaires. Ne trouvant plus les raisons de son existence dans l’Armée, il a mille raisons pour choisir une autre voie dans le but de servir son pays. Pour moi, c’est le moment de cesser de diviniser certains corps de l’administration où l’on ne trouve pas que des patriotes et des génies comme la Douane, la Magistrature , le Trésor. C’est une avancée significative que des gradés de l’Armée se prononcent quand ils en sentent le besoin. Tout de même, il faut que ça soit dans l’es règles de l’art. Notre Armée s’est toujours adossée à des valeurs républicaines. Cette posture de l’Armée est à perpétuer et à léguer aux générations futures. Notre armée est une armée hautement professionnelle et très respectée en témoignent le rôle central qu’elle joue dans les missions onusiennes.

3 COMMENTAIRES
  • Bubacar Tiana

    Plutôt une affaire de famille

  • Badara Alioune Diop

    Va via

  • Mme bah

    Diadieuf Mr M’Boup vous avez vu juste.

Publiez un commentaire