Election de représentativité : de nombreuses irrégularités notées

Les enseignants sont appelés ce mercredi 26 avril à désigner les syndicats les plus représentatifs.  Le vote a débuté partout au Sénégal ce matin. Dans certains centres de vote  de Dakar, les opérations ont connu du retard, d’autres bureaux de vote à l’intérieur du pays ont connu également le même sort.

Pour une première participation des syndicats d’enseignants aux élections de représentativité syndicale, les dysfonctionnements ont été notés. Au Lycée John F. Kennedy à Dakar, le vote a débuté aux environs de 11 heures. Les listes introuvables entre autres dysfonctionnements que les syndicalistes ont dénoncé à vive voix.

Pour Gougna Niang, Secrétaire général de l’Union des Enseignants du Sénégal (UES), « ces élections sont d’une importance capitale et nous nous pensons que toutes les dispositions auraient été prises pour qu’au sortir des votes, les élus soient fiables, mais on se rend compte que dans l’organisation il y a beaucoup de couacs. Les collègues viennent mais ils ne trouvent pas les listes. Dans certains centres, on parle de listes parallèles : les mêmes listes qui sont distribuées au niveau de deux bureaux de vote. Autant de failles », a regretté M. Niang

Le syndicaliste dénonce avec énergie ce « sabotage orchestré » par le ministre de Travail, Mansour Sy. Gougna Niang révèle par ailleurs que dans certains centre à l’intérieur du pays, le vote a démarré sans enveloppe, alors qu’« ils avaient permis aux gens de voter ». Des actes qui, selon lui, montrent « l’état d’impréparation de ces votes ».

Oumar Waly Zoumarou du Grand Cadre emboîte le pas à Niang et dénonce les irrégularités dans ce processus électoral. « les nombreux manquements remarqués dans les différents secteurs nous poussent à dire qu’il y a une volonté manifeste de ne pas organiser ces élections. Et tout le monde sait que le Ministre Mansour Sy avait suffisamment de temps pour bien organiser ces élections ».

Les objectifs du gouvernement seront atteints

Selon M. Zoumarou, l’objectif du gouvernement c’est qu’« il y ait un taux faible de participation ». « Ils peuvent l’atteindre facilement. Il est 12 heures au Lycée John F. Kennedy et le vote vient à peine de commencer. A Saint-Louis, dans la commune, il n’y a pas de bulletins. A Mbour, les bulletins du moyen secondaire ne sont pas déposés. A Matam, à Tabacounda, c’est des zones où parfois des bureaux de vote sont distants de 40 à 50 km des lieux de service. Donc, toutes les conditions sont réunies pour que le taux de participation ne puisse pas atteindre même les 50%. C’est ça, l’objectif du gouvernement », a-t-il renchéri.

A en croire le coordonnateur du Grand cadre des syndicats d’enseignants l’objectif fondamental du Gouvernement est de montrer aux citoyens sénégalais que les enseignants ne sont plus derrière  les syndicats d’enseignants. « Mais là, c’est peine perdue », assure-t-il. .

Et de conseiller : « On aurait pu installer un bureau de vote dans chaque établissement pour que pendant la récréation, les enseignants puissent voter et retourner en classe ». Les syndicalistes disent attendre la fin du scrutin pour se prononcer sur le rejet ou l’acceptation des résultats. Les bureaux de vote ferment à 18 heures.

 

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