Education: 1/4 des enfants sont en situation de travail au Sénégal

A l’occasion de la journée international de lutte contre le travail des enfants, le Cercle des amis et défenseurs des enfants (Cade) a organisé ce lundi, un panel sur le défi de la protection des enfants dans un monde connecté. Lors de cette rencontre, plusieurs communications ont été axées sur ce phénomène qui défraie la chronique. Selon le Pr Mansour Gaye, un des panélistes, le travail des enfants constitue un frein au développement économique du pays mais aussi au développement de l’Enfant.

Abordant le thème de la protection des enfants dans les situations de catastrophes et de conflits, Mansour Gaye, spécialiste des droits de l’enfant, a renseigné qu’au Sénégal, 1/4 des enfants âgés de 7 à 14 ans sont en situation de travail. Et cette situation est favorisée par la pauvreté, les difficultés d’insertion en milieu urbain, l’accès difficile pour le maintien en milieu scolaire, le faible niveau d’information des parents et la non déclaration des enfants. Selon lui, partout dans le monde, les enfants sont victimes de violences sur les lieux de travail, des violences qui sont d’ordre physiques, morales et sexuels.

Et pour lutter contre ce fléau, M. Gaye propose de mener des activités de sensibilisation, des interventions directes, pour le respect des droits de l’enfant, et de favoriser des activités de réinsertion social. L’Etat doit aussi s’engager pour défendre la cause des enfants et lutter contre le travail des enfants.

Selon Seydi Gassama, Directeur exécutif Amnesty Sénégal, l’Etat du Sénégal et les collectivités locales ont l’obligation de protéger les enfants et théoriquement, l’enfant ne doit pas sortir de l’école jusqu’à l’âge de 16 ans. Un dispositif qui n’est pas respecté si l’on sait que nombreux sont les enfants qui ont été obligés d’abandonner l’école en classe de sixième par faute de bulletin de naissance ou de bulletin de naissance jugé frauduleux.

Pour Ibrahima Bakhoum, journaliste enseignant, la presse sénégalaise doit jouer sa partition dans la lutte pour la protection des droits de l’enfant. En faisant prévaloir le sentiment humain et en revisitant les angles de traitement. Ainsi, il  invite les journalistes à travailler avec les ONG qui défende les intérêts des enfants. Le Professeur Djibil Diakhaté, lui estime que c’est la société qui refuse l’émancipation des enfants, car dans la société actuelle, l’avoir prime sur l’être.

Le président du Cade, Pédre Ndiaye,  a déploré la non-implication des enfants dans les instances décisionnelles. Pour lui, le dispositif est à revoir car les enfants ne sont pas impliqués dans les décisions les concernant. Hors, la participation des enfants est un principe de la convention des droits de l’enfant. Il a aussi fustigé le non-renouvellement du Parlement des enfants depuis 10 ans et l’utilisation des enfants à des fins financières.

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