Dr. Khalia Haydara: « La mendicité va à l’encontre d’une bonne éducation »

Dr. Khalia Haydara: « La mendicité va à l’encontre d’une bonne éducation »

L’association, Les Oliviers, a organisé ce samedi à Dakar, un panel sous le thème:  «Promouvoir les droits des enfants vulnérables». Des juristes, des sociologues et des philosophes ont débattu sur des thèmes tels que l’importance d’une bonne éducation de base, la convention des droits des enfants et son application au Sénégal, la situation inquiétante des enfants mendiants etc. Cette table ronde à été un moment de sensibilisation et de conscientisation pour la population dans sa diversité sur le sort des enfants vulnérables. 

L’association, les Oliviers, six ans, après sa création, a célébré ce samedi les enfants. Surtout ces nombreux enfants sénégalais qui ne jouissent pas de leurs droits à l’éducation et à un environnement sain. Occasion pour la présidente Dr. Khalia Haydara, dans son discours, de « donner aux enfants maltraités, joies et rires, éducation et « humanisation »  là ou il n’y a que souffrances et blessures,  maltraitance et exactions ».  

Elle est aussi revenu sur les abus et autres mauvais traitement que subissent des milliers d’enfants dans notre pays,  non sans souligner, la mort dans l’âme, ces nombreux enfants emportés par des maladies non soignées, ou par des accidents de la rue. 

« Qu’on ne nous dise pas que la mendicité participe à la bonne formation et à l’éducation de l’enfant. Ce sont des généralités partout répétés qu’il nous faut très vite déconstruire. L’éducation est un processus « d’humanisation » dont l’objectif est de doter l’enfant de valeurs morales qui feront d’elle ou de lui un être sociable, un agent moral au service de son peuple et de toute l’humanité. L’éducation doit faire passer l’être humain d’un état à un état meilleur. S’il est encore vrai que l’éducation proprement dite doit conduire l’enfant de la dépendance, à l’autonomie alors il faut avouer que la mendicité va à l’encontre d’une bonne éducation. Car  il se trouve dans la mendicité une composante psychologique qui ôte à l’enfant aussi bien son indépendance que sa fierté. La mendicité contribue à la corruption précoce de l’esprit du jeune enfant. Elle en fait un être dépendant, docile. N’oublions pas que la nature d’un enfant n’est pas déterminée à priori. La nature d’un enfant est malléable à volonté. Qui plus est, aucune impression reçue pendant l’enfance ne s’efface avec le temps mais elles deviennent au contraire une partie intégrante de la personnalité de l’adulte que nous devenons. Si tel est le cas, qu’attendons-nous pour mettre du bien, du beau et du vrai dans l’enfance de ces futurs adultes? », lit-on dans le discours de la présidente.

A qui la faute si l’enfance est en détresse dans notre pays, s’interroge-telle, non sans affirmer sans ambages que tout le monde est responsable. Surtout « les parents qui abandonnent ou qui se résignent à abandonner leurs progénitures à la rue ou à d’autres personnes qui n’en prennent pas soin ». Ensuite suivent « les prétendus maîtres coraniques, qui sont en vérité des chefs d’entreprises à but lucratif, les autorités étatiques qui manquent d’initiatives politiques suffisantes pour éradiquer ce fléau ».     

En dernière instance, le panel à été une occasion pour les organisateurs de présenter au public l’image en 3D du centre d’accueil et de formation qu’ils vont construire à Sindia.

dr khalia haydara1

1 COMMENTAIRES
  • Dikha

    Je suis tres contente pr cetd article.merci senego.mendicite en plus de detruire l avenir lde l enfant dou taral diner islam.alors k yalla dafa rafete beugue lou rafete.

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