Le constat est unanime : de nombreuses anomalies ont été constatées depuis le début du processus électoral, notamment dans l’affaire des doubles nationalités. Le Conseil Constitutionnel, afin de prévenir toute contestation post-électorale, doit rassurer tous les acteurs et reprendre le processus électoral depuis le début en vérifiant les cas de plusieurs candidats comme Khalifa Sall et bien d’autres qui ne se seraient pas conformés au fisc.
Pour Ousmane Faye, « un simple démenti d’une telle allégation ne suffirait pas, surtout en ce qui concerne une affaire de double nationalité. Il convient plutôt de produire la preuve attestant de la perte de nationalité par un décret de renonciation ».
Mis sur le devant de la scène politique par une accusation de double nationalité, certains vont jusqu’à parler de triple nationalité, le candidat de la coalition Taxawou Sénégal est invité à fournir des preuves de son innocence dans cette affaire. Mais en guise de réponse, Khalifa Sall se refuse à démentir sans convaincre. C’est suffisant pour que le leader de Manko Wattu Sénégal l’interpelle ainsi : « L’affaire n’est pas difficile, si Khalifa Sall dispose du décret prouvant qu’il a renoncé à une nationalité étrangère, je l’invite à le publier, à l’instar de Karim Wade dont il est bien connu qu’il est exclusivement sénégalais aujourd’hui. C’est une démarche qui le disculpe totalement et lui permet de participer à l’élection sans aucun problème ». Sinon, ajoute le dirigeant de MWS, « le flou persiste et personne ne peut empêcher les gens de remettre en question sa qualification pour la prochaine présidentielle. Il doit agir comme Karim Wade, dont les doutes ont finalement été dissipés. Le candidat du Parti démocratique sénégalais (PDS) a bien renoncé à sa nationalité française, selon un décret du mardi 16 janvier publié au Journal officiel et signé par le Premier ministre, Gabriel Attal, et le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.
En outre, poursuit Ousmane Faye, Khalifa Sall n’est pas le seul dans ce cas de figure. Comme le souligne Malick Gakou, parmi ces candidats validés, nombreux sont ceux qui possèdent une autre nationalité ou qui ont des différends fiscaux. Cependant, étant des documents requis pour que leur candidature soit validée, il est grand temps que le Conseil Constitutionnel prenne les choses en main en réglant définitivement ces problèmes constatés chez les candidats potentiels.