Le ministère de l’Environnement et de la Transition écologique a organisé, ce jeudi 4 décembre, un atelier de consultation. L’objectif est de mettre en place un système de suivi-évaluation et apprentissage (SSEA) pour la composante adaptation de la Contribution Déterminée Nationale (CDN), dans le cadre de l’action climatique du Sénégal.
Selon nos informations rapportées par Sud Quotidien, cette initiative vise à bâtir un système de transparence solide pour répondre aux exigences de l’Accord de Paris. Ababacar Dieng, conseiller technique du ministre, a souligné qu’une étude menée dans le cadre du programme Adapt’Action Phase I a mis en évidence plusieurs lacunes. Parmi celles-ci figurent « l’absence d’unités dédiées à la gestion de données climatiques dans plusieurs ministères, des données dispersées, souvent non harmonisées » et une « insuffisance d’indicateurs sectoriels ».
Face à ce diagnostic, M. Dieng a insisté sur la nécessité de construire un « système robuste, interopérable et crédible au niveau international ». Il a précisé qu’il ne s’agit plus de planifier des ambitions, mais de démontrer des résultats concrets avec des indicateurs clairs et vérifiables. Cette démarche est rendue obligatoire par l’Accord de Paris.
« L’accord de Paris, à travers son article 13, nous impose un cadre exigeant de transparence renforcée qui exige aux pays de démontrer ce qu’ils font pour s’adapter, ce qu’ils reçoivent comme financements climat et l’impact réel de ces actions sur les populations et les territoires », a expliqué le conseiller technique. Il a ajouté que le SSEA doit également répondre aux réalités locales, citant les défis tels que les inondations, l’érosion côtière et la salinisation des terres.
Pour la mise en œuvre de ce projet, le Sénégal bénéficie depuis 2019 de l’appui technique et financier de l’Agence Française de Développement (AFD) à travers le programme Adapt’Action.
