Diplomatie : Uhuru Kenyatta, premier dirigeant africain à s’entretenir avec Biden

Le Président américain Joe Biden a montré qu’il ferait certainement mieux que son prédécesseur Donald Trump dans le domaine de la coopération multilatérale et de l’approfondissement des relations avec tous les alliés des États-Unis dans le monde. La Maison Blanche a annoncé que Joe Biden, en tant que Président, avait eu sa première conversation téléphonique avec un dirigeant africain, en la personne d’Uhuru Kenyatta du Kenya.

La sécurité de l’Afrique de l’Est au menu des échanges

Les deux présidents ont affirmé l’importance de la relation bilatérale entre leurs deux pays, notamment en termes de coopération pour la paix et la stabilité dans la Corne de l’Afrique ainsi que de lutte contre le terrorisme.

Les deux chefs d’État ont notamment évoqué la crise dans la région du Tigré, en Éthiopie, et le besoin urgent d’un accès facilité à l’aide humanitaire. Un échange téléphonique qui s’inscrit dans la continuité d’une solide relation stratégique entre les deux pays. C’est un appel à portée très symbolique pour le Kenya et les États-Unis. À Nairobi, les commentateurs y voient un signal positif quant à l’importance de la relation entre les deux pays.

Les militaires Kenyans à l’école américaine

Sur le plan sécuritaire, les États-Unis représentent un allié de taille pour le Kenya. Les forces américaines participent notamment à la formation des forces de défense kényanes. Le gouvernement américain a surtout investi plus de 300 millions de dollars dans la lutte contre le terrorisme dans le pays au cours des 5 dernières années.

Le Kenya incontournable dans cette partie de l’Afrique

Le Kenya représente aussi un allié stratégique pour les États-Unis. Il est l’un des garants de la stabilité dans la Corne de l’Afrique. Le Kenya siège, depuis janvier, au Conseil de sécurité des Nations-Unies. Il pourrait donc être amené à jouer un rôle diplomatique important dans la région.

Barrer la route à la Chine

L’intérêt enfin est aussi économique pour les deux pays. Le président Kenyatta espère notamment pouvoir finaliser, avec l’administration Biden, un accord de libre-échange dont les négociations ont commencé l’année dernière. Le gouvernement américain, quant à lui, cherche à réaffirmer sa position dans le pays face à la présence grandissante de la Chine.

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