Des décisions courageuses attendues des dirigeants africains suite à la publication des chiffres de la dividende démographique

Le coordonnateur du Centre de recherche en économie et finance appliquée de Thiès (CREFAT), le docteur Latif Dramani, a invité mardi les décideurs africains à prendre des décisions courageuses en vue d’un changement social dans la structure de la population.

’’Le dividende démographique est le thème le plus important pour le continent africain, parce que nous avons une jeunesse avec des bras pour travailler », a indiqué M. Dramani, à l’Aps.

« Aujourd’hui, nous avons l’espoir que si cette jeunesse travaille avec des emplois décents, l’Afrique pourrait décoller comme l’Europe, l’Asie et les Amériques’’, a-t-il ajouté.


Le coordonnateur du CREFAT s’exprimait à Saly-Portudal à Mbour, à l’occasion de la 11ème Conférence du Réseau international sur les comptes de transferts nationaux (NTA, en anglais).


Les travaux techniques de cette conférence, qui s’est ouverte lundi à Dakar, se poursuivent jusqu’à vendredi dans cette station balnéaire.


’’Pour que le dividende démographique contribue au bien-être et au développement de l’Afrique, il faut principalement une volonté très forte des leaders politiques qui doivent prendre les bonnes décisions, à l’image de ce qui se fait au Sénégal avec le Plan Sénégal émergent (PSE) et dans d’autres pays’’, a souligné Latif Dramani.


Il estime qu’il faut mettre le focus sur le travail des jeunes qui doivent avoir des emplois décents pour pouvoir réaliser leur potentiel.

’’Le jeune africain ne doit plus rêver d’aller aux Etats-Unis ou ailleurs, parce que le potentiel est en Afrique, et nous avons la force de nos bras’’, a-t-il déclaré.


A travers cette 11ème conférence qui se tient pour la première fois en terre africaine, les initiateurs ont voulu dire aux décideurs du continent que le potentiel étant dans le continent, il faut investir pour donner aux jeunes de l’emploi, a-t-il expliqué.

Ils ont aussi voulu exhorter à promouvoir la bonne gouvernance dans les politiques publiques afin qu’il y ait la paix et la stabilité dans les pays, a-t-il ajouté.


’’Il faut mettre en œuvre tout un ensemble de politiques qui prendront en compte les préoccupations des jeunes, afin d’éviter des politiques qui les poussent à vouloir opter pour l’émigration clandestine. Pour ce faire, il faut que le climat social soit également apaisé et qu’il y ait beaucoup plus d’opportunités sur tous les plans et qui soient en mesure de retenir cette jeunesse chez elle’’, a-t-il poursuivi.


’’Au niveau de la recherche, nous préconisons des solutions, mais ce sont les décideurs politiques qui ont mandat pour décider’’, a-t-il conclu.