Des combats dans le centre de la Centrafrique fragilisent la paix

Après plus d’une semaine de combats entre groupes armés dans le centre de la RCA, les vieux démons des luttes intestines refont surface. La rumeur de la mort d’un de ces seigneurs de guerre, qui a couru toute la semaine, fait craindre pour la précaire stabilisation de la région qui avait lieu depuis deux mois.

« Les accords d’Ippy ne sont plus valables » affirme Junior Kenguemba, le porte-parole du RDR, un groupe issu des anti-balaka, après une semaine de silence.

La raison de cette cessation ? L’attaque contre son groupe armé par l’UPC d’Ali Darass et la branche tchadienne du FPRC d’Abdoulaye Hissène, deux anciens rivaux de la Seleka, dans cette même localité d’Ippy.

En octobre dernier, ces trois groupes avaient enterré la hache de guerre dans la région, en promettant de lever les barrières anarchiques et laisser la population libre de pouvoir circuler dans cette zone stratégique au cœur des richesses minières. Et depuis, la situation était effectivement apaisée.

Mais un différend a rompu cette alliance et le RDR accuse ses amis de circonstance d’hier de l’avoir piégé. Depuis une semaine, personne n’a de nouvelles de Gaëtan, le chef du RDR et les rumeurs enflent quant à sa mort. Sans qu’aucune preuve, de vie ou de mort, ne soit avancée.

Pour le moment, c’est la fragile paix de la région qui est en question. Hassan Bouba, le coordonateur politique de l’UPC, également ministre conseiller à la présidence, affirme que l’accord d’Ippy tient toujours, mais que ceux qui s’en retirent ne peuvent plus prétendre à porter des armes.

Du côté du FPRC, aucun élément n’est joignable depuis maintenant une semaine. Et ce sont encore des milliers de Centrafricains qui ont dû fuir les combats qui durent dans la région depuis une dizaine de jours.
Avec Rfi

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