Validation des médias par l’État du Sénégal – la justice donne raison à Aissatou Diop Fall et à Public SN

Dans une décision qui marque un tournant majeur pour la liberté de presse au Sénégal, le juge de la Cour suprême a ordonné ce jeudi 12 juin 2025 la suspension de la notification de cessation de parution du média Public SN de la journaliste Aïssatou Diop Fall. Cette décision constitue une victoire retentissante contre les mesures controversées prises par le ministère de la Communication contre plusieurs médias jugés « non conformes ».
Les faits : Une bataille juridique de plusieurs mois
L’affaire remonte au 25 avril 2025, lorsque la journaliste Aïssatou Diop Fall a reçu un arrêté du ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique (MCTN) lui ordonnant de cesser toute diffusion de ses médias, notamment la chaîne YouTube Public Sn TV, le quotidien Le Public et le site Public.sn.
Cet arrêté s’inscrivait dans une vaste opération menée par le ministre Alioune Sall, qui avait pris des mesures similaires contre une dizaine de médias considérés comme non conformes aux dispositions du Code de la presse. Ces décisions avaient provoqué un tollé dans le secteur médiatique sénégalais, contraignant plusieurs entreprises de presse à fermer leurs portes et à licencier des dizaines de travailleurs.
La riposte juridique
Face à ce qu’elle considérait comme une décision « abusive et illégale », Aïssatou Diop Fall, par l’intermédiaire de son conseil juridique Me Abdou Dialy Kane, avait introduit un recours pour excès de pouvoir devant la Cour suprême du Sénégal. Ce recours, fondé sur l’article 178 du Code de la presse, avait été déclaré recevable conformément à l’article 74-1 de la loi organique n°2017-09 sur la Cour suprême, modifiée par la loi n°2022-16.
Dans un premier temps, un référé avait été rejeté pour vice de forme, mais les avocats de la journaliste avaient persévéré dans leur démarche juridique. Après des mois de procédures, la justice a finalement tranché en faveur de la liberté de presse.
Une décision aux implications majeures
L’avocat Me Abdou Dialy Kane a confirmé la décision du tribunal ce jeudi après le délibéré. La décision écrite devrait être disponible en début de semaine prochaine, selon une note de Mamadou Ibra Kane, président du Conseil des éditeurs et diffuseurs de presse du Sénégal (CDEPS).
Cette suspension revêt une importance capitale car elle remet en cause l’ensemble de la politique menée par le ministère de la Communication envers les médias. Selon les observateurs, tous les actes posés par le ministre de la Communication, y compris les listes « officielles » de médias reconnus par l’État, deviennent désormais caduques.
Un secteur médiatique sous pression
Cette affaire s’inscrit dans un contexte plus large de tensions entre le pouvoir et les médias depuis l’arrivée du nouveau régime dirigé par le président Bassirou Diomaye Faye en avril 2024. Le CDEPS, présidé par Mamadou Ibra Kane, avait dénoncé à plusieurs reprises ce qu’il qualifiait de « mesures handicapantes » pour les entreprises de presse.
En décembre 2024, le ministère de la Communication avait publié une « liste provisoire » de 112 médias reconnus parmi 535 entreprises enregistrées sur une plateforme dédiée, suscitant un vif mécontentement du secteur. Cette initiative avait été perçue comme une tentative de « liquidation de la presse privée » par certains acteurs du secteur.
Le 13 août 2024, à l’appel du CDEPS, plusieurs médias privés avaient observé une « journée sans presse » pour protester contre ces mesures. La grande majorité des quotidiens n’avait pas paru, de nombreuses émissions de radio et de télévision avaient été suspendues.
Les enjeux constitutionnels
Au cœur de cette bataille juridique se trouve une question fondamentale : qui a le pouvoir de décider de l’existence légale d’un média au Sénégal ? Selon Mamadou Ibra Kane et d’autres défenseurs de la liberté de presse, la Constitution sénégalaise garantit en son article 11 que « la création d’un organe de presse est libre et n’est soumise à aucune autorisation préalable ».
Cette position a été confortée par la décision de la Cour suprême, qui reconnaît implicitement que le ministre de la Communication a outrepassé ses prérogatives en tentant de valider ou d’invalider l’existence des médias.
Les conséquences économiques
Au-delà des enjeux juridiques, cette affaire a révélé la fragilité économique du secteur médiatique sénégalais. Selon le CDEPS, de nombreuses entreprises de presse sont en « situation de quasi-faillite » depuis la pandémie de Covid-19, et les mesures prises par le ministère ont aggravé cette situation.
Les arrêtés de cessation avaient des « conséquences dramatiques » pour les entreprises de presse, contraintes de fermer et de mettre au chômage des dizaines de travailleurs. Cette situation avait soulevé des questions sur la viabilité à long terme d’une presse libre et indépendante au Sénégal.
Vers un dialogue renouvelé ?
Malgré cette victoire judiciaire, les tensions persistent entre le pouvoir et les médias. Le CDEPS continue d’appeler à un « dialogue rénové » avec la presse sénégalaise, comme l’avait suggéré le président Bassirou Diomaye Faye en août 2024.
Mamadou Ibra Kane avait récemment réitéré cet appel, estimant qu’une « presse libre et indépendante est gage pour le Sénégal d’une solidité politique économique et sociale, d’un raffermissement de la démocratie, d’une conscience citoyenne renforcée, d’un meilleur vivre ensemble ».
Le droit est dit.Bravo et félicitations à la justice sénégalaise.
On dirait que tout les ministres qui ont occupé ce poste sont des gougnafiers.
On peut donc dire sans se tromper que ce crétin de ministre qui a remplacé Maître Bocar Thiam ne vaut pas mieux que lui
Un ministère clef géré par un crétin de gougnafier.
Même un tapis de sol a plus de valeur que lui pour paraphraser notre député Mbacké Mbacké Thioro.
On va nous dire que la justice est libre mais on oublie que ce gougnafier de ministre a commis un acte illégal qui est en porte à faux avec le JJJ.
Mais big you; do nitt on n’avez oublié cet épisode.
Affaire bou niaw tant yoyou.
Le plus grand adversaire pour ne pas dire ennemi caché du Sénégal est la justice. Et on verras toutes les conséquences très bientôt.
Les décisions de la cour suprême ne sont pas exécutoires par l’Etat qui peut refuser de les appliquer sans aucune contrainte on a vu le cas des élèves instituteurs sous Macky Sall la décision de la cour suprême n’a jamais été exécutée
Cour de cassation rek pour balayer au Karcher ces médias machin tassou ak lébaune lipone.
bolé ci yoryor khalat tv ak joni joni
Non non yor yor c est pour
Eux on y touche pas felicitations Aissatou bonne continuation
Trop d’anarchie dans le secteur.
Faut trouver une solution d’urgence pour réglementer la presse au Sénégal. Pareil pour les partis politiques.
C’est juste une Justice qui est équitable
Justice lan wara dissoudre Andi nouveau justice justice bii si système bii là bokou justice bi rek mo tardel rewmi
J’ai remarqué justice day khekh ak État bii jusqu’à présent justice ancien président mofiy dokh
Vive la Linguére du Walo Ton père a été un Inspecteur d’Etat
À bas les wouya wouya
‘État alors tu es le Sénégal
Qu’à cela ne tienne, l’état doit cesser d’octroyer une aide à la presse, comme entreprises privées elles n’ ont qu’ à se débrouiller pour exister. Ni aide ni convention et on assistera au nettoyage et à la disparution de fait de la presse de caniveaux.
C’est tout simple.elles sont des entreprises comme toutes alors faut pas les favoriser car entreprise = entreprise donc pas de privilège pour la presse .point final.
Alkhamdoulilah dieu merci bonne continuation Aissatou diop fall
ADF as bien fait ; c’est une femme formée à la bonne école et qui étudié le droit , contrairement à MNF qui a passé son à pleurnicher et lorsqu’elle a reçu son autorisation on ne sait par quel stratagème ; elle s’est désolidarisé du cedeps , elle se permet aujourd’hui de critiquer les chroniqueurs dit de l’opposition pour plaire au pouvoir , elle croit toujours régler ses problèmes en collaborant avec les régimes en place
qui est a la cour supreme ? j’en suis sur c’est les larbins de ibou ndaffa qui est toujours labas
….sont toujours…