« Demande sociale ou chasse aux sorcières : UNE CLAIRVOYANCE POLITIQUE SUR MESURE », Par Elhadj Yvon Mbaye journaliste-formateur

La réédition des comptes, ou plus clairement rendre compte d’une gestion dont on détient la paternité ou la plus haute responsabilité, a toujours été un vœu républicain.

Si aujourd’hui, au Sénégal, une telle démarche inhérente à un contrôle budgétaire pose plus de couacs et de dysfonctionnements que de voies salutaires, c’est tout simplement, parce qu’elle n’a pas été faite dans les règles de l’art. Car, techniquement, contrôler, inspecter et mieux auditer un travail financier n’ont jamais autant occupé et pollué et pollué l’atmosphère d’un Etat.

Les structures financières d’Etat

Combien sont-elles, ces structures financières habilitées à contrôler, auditer, inspecter et même fouiller dans les tiroirs des départements de nos ministères, sociétés nationales et autres entreprises mixtes?… Combien sont-ils ces vaillants fonctionnaires et agents de l’Etat, formés dans ces prestigieuses institutions que sont : l’ex-ENAM aujourd’hui ENA ( Ecole Nationale d’Administration), l’ex-CFPA (Centre de Formation Professionnelle d’Administration) devenu l’ENA/B, desquelles sortaient les inspecteurs et contrôleurs financiers d’Etat, sans omettre la prestigieuse filière des Inspecteurs Généraux d’Etat (IGE) etc ?

Et pourtant, avec une telle armada de matière grise et de ressources humaines, jamais un contrôle, un audit et même une inspection de haut niveau ‘ont autant bloqué la bonne marche de notre administration. Dire que tout va, ne serait-ce que passablement, serait l’expression d’une hypocrisie intellectuelle ou purement politico-politicienne. Même si nos gouvernants se font la tête, en déclarant à qui veut l’entendre, que toutes nos institutions (Exécutif, parlementaire, judiciaire) fonctionnent convenablement, ceci n’est que le grand baobab cachant la forêt. Économiquement, monétairement -disait l’autre expert- la machine des cinq besoins animaux de l’homme (manger, travailler, dormir, se soigner et s’habiller) est enrouillée. Le Sénégal gît dans une médiocrité généralisée.

La monnaie de la Conscience

En empêchant ainsi les populations de vivre, tant soit peu, pour ne pas dire aisément, ce régime dont on ne peut définir l’idéologie politique (libérale, socialiste, marxiste, trotskiste!) est en train aveuglément de creuser sa propre tombe. Car, reprendre ou vouloir singer cette tactique aussi politicienne que populiste, dont seul le pape du Sopi avait le secret, mais dans et pour un temps donné, n’est qu’un leurre comportemental. Porter des mallettes d’argent dans les régions, jusqu’aux fins fonds du Sénégal, afin de monnayer la conscience des citoyens tirant la queue du diable, n’est plus de jour.  » Apprends-moi à pêcher, au lieu de m’offrir quotidiennement du poisson » ! Mais cette fois-ci, posons-nous la question de savoir, si cet hameçon a encore accroché? Parce que ces pauvres populations d’aujourd’hui, avec de grands yeux ouverts et une conscience politique autre que celle des trois premières décennies de notre indépendance (1960/1990), chérissent affectueusement et même amoureusement la valeur historique et matérielle de la carte d’électeur. Les affres de leur vécu obligent! La conscience, selon le philosophe E.kant est  » un pouvoir qui élève l’homme infiniment au-dessus de tous les autres vivants sur terre ». Ceux qui sont aux commandes de notre cher pays se trompent de fort belle manière.

Un carnage démocratique

Tout d’abord, il y’a lieu de rappeler aux amnésiques, que depuis plus de deux bonnes années, plus de 20 citoyens sénégalais vivent toujours cette interdiction saugrenue de quitter le territoire. Si également, la CREI (Commission de Répression pour l’Enrichissement Illicite) doit en découdre avec les hommes riches, pour demander à ces derniers de justifier l’origine des leurs richesses ( Renversement de la preuve!), mais, combien sont-ils dans ce pays des sénégalais supposés fortunés? Pourquoi cette juridiction est-elle borgne, au point de ne regarder qu’un seul côté? Les Milliardaires et autres Millionnaires, fonctionnaires, agents de l’Etat, hommes d’affaires et entrepreneurs travaillant avec les structures de l’Etat, pilulent dans notre terroir…. Si bien qu’aujourd’hui, des observateurs, des leaders d’opinion, des membres-responsables des Droits de l’homme, des acteurs de la Société Civile aient repris en chœur le refrain de cette dangereuse chanson :  » L’ACHARNEMENT ». Le dictionnaire Larousse le définit comme :  » le fait de s’obstiner à une poursuite avec violence, ardeur et opiniâtreté contre une chose ou quelqu’un ».

« A soutirer une analyse de contenu de ce point de vue philosophique, nous en retenons et disons à ceux qui nous dirigent actuellement  » Qui veut tuer son chien l’accuse de rage ».

Un seul et unique gibier

Aussi rigolo que ridicule, cette chasse aux sorcières ne veut pas revenir au village, bredouille. Donc, prête à abattre, parmi les 14 Millions de sénégalais que nous sommes, un (1) seul citoyen supposé détenir des biens mal acquis. Sûrement, un adversaire politique gênant. Voilà le combat de la loi du plus fort contre la redoutable carte d’électeur du citoyen averti. L’enjeu en vaut la chandelle dans un pays, dit-on, de grande démocratie comme le nôtre.

Elhadj Yvon Mbaye
journaliste-formateur
Tel: 77 179 19 38
E-mail : olympress45@yahoo.fr

3 COMMENTAIRES
  • kanfory Ba

    Très bien dit j’ai honte pour mon chère Sènégal

  • Alioune gye

    bayilene sene analyses you nou orienté, et c’est ce genre de gibier k’on cherche où est le mal pour k’on le traque,? ce gibier com vs le dite se promenait avc un jet non ? vous avez oublié le jet ? ki se déplaçait en jet dans ce pays, dites le monsieur le journaliste, de Senghor à Diouf, on n’a jamais vu le Président se déplacer en jet, et lui (ministre) se déplace en jet svp et 14millions de sénégalais paye la note, vous voyez ou vous êtes amnésique, fumisterie kan tu nous tiens.

  • kona

    comment les grands hommes discutent de principes,les médiocres parlent d’hommes

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