Délégation de l’entrepreneuriat rapide : Aliou Sall brocarde le mode de financement

« Je ne crois pas en la réussite d’un projet financé pour des jeunes qui n’ont jamais travaillé, ni entrepris« . Une réaction du maire de Guédiawaye, Aliou Sall qui semble partager l’avis de ses pairs sur le système de financement de la délégation de l’entrepreneuriat rapide (DER).

Aliou Sall présidait, ce dimanche 18 avril, la cérémonie de signature de convention de partenariat entre les jeunes alliés de la coalition BBY de Guédiawaye et la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts). Le président de l’Association des maires du Sénégal (Ams) dit ne pas croire « en la réussite d’un projet financé pour des jeunes qui n’ont jamais travaillé, ni entrepris« .

« Il y a des experts en conception de projets qui…« 

« À Guédiawaye, comme partout ailleurs au Sénégal, il y a des experts en conception de projets qui font porter des projets par des jeunes bénéficiaires fictifs. Ils peuvent bénéficier de plusieurs projets financés par les différentes structures de financement. Finalement, l’on se rend compte qu’il y a un gros fossé entre la conception et la faisabilité des projets. Il faut des études économiques sérieuses, avant de procéder à des financements, faute de quoi on assiste souvent à des chevauchements qui font qu’on peut se retrouver avec dix projets de même nature dans un seul quartier« .

Proposition des maires…

« Contrairement à ce que les gens pensent, on ne demande pas notre implication pour capter des fonds et les distribuer nous-mêmes, mais bien pour jouer leur rôle de régulateur. On propose aux structures de financements des jeunes, telles que la DER et l’ANPEJ (Agence nationale pour la promotion de l’emploi des jeunes), de procéder, par exemple, à la mise en place d’un guichet unique de l’emploi et de l’employabilité des jeunes géré par un jeune rémunéré par la mairie« , précise Aliou Sall repris par L’Obs.

« Cette approche permettra d’économiser de l’argent et…« 

Il poursuit : « Formé sur les procédures de ces différentes structures, il détient toutes les compétences requises pour analyser les dossiers de demande de financement, s’il le faut, par la voie numérique, avant de les transmettre à la DER, qui va se charger des financements. Cette approche permettra d’économiser de l’argent et de l’énergie mais aussi et surtout d’amener la collectivité territoriale à jouer son rôle de relais de l’État, à l’échelon territorial… Les financements doivent être territorialisés« , selon le président de l’Ams.

6 COMMENTAIRES
  • papa Demba

    Bayilen sokhor dousen money ignane bakhou

  • papa Demba

    Bayilen sokhor dousen money ignane bakhoul

  • lol

    9 ans après guay dota khamm lii…….???vraiment yabate guenn…..

  • apolitique

    Emmeple de démarrage à fouta at Tamba, pas des photo sur d’autres parcelles pour trompées, le peuple, il faut être réaliste, honnête franc parleer parler rek pratique 0

  • Souleymane Barry

    Il faut que Monsieur le maire de la ville de Guediawaye comprenne que cette jeunesse dont il parle n’a plus aucun rapport avec cette jeunesse tout bonnement forgée par le Coronavirus.
    Cette jeunesse a développé une toute nouvelle conscience et sait faire face aux enjeux socio-économiques actuels. J’ai l’habitude de dire et de lancer un appel aux autorités de faire confiance à leur jeunesse. Il faut aider les jeunes aujourd’hui pour espérer de l’aide demain. Cette façon de penser à l’égard de cette jeunesse doit vraiment changer parce qu’actuellement, aucun pays n’a réussi à se développer sans sa jeunesse. La richesse de l’Afrique c’est sa jeunesse et donc penser que le financement de ces jeunes ne peut pas aboutir c’est ne pas croire à cette jeunesse, c’est douter de sa potentiel, de son savoir-faire…
    Le problème se trouve dans le sérieux et les méthodes appliquées pour octroyer des financements. Nous essayons de comprendre votre raisonnement mais en tant que jeunes nous sommes aussi placés pour vous dire que nous sommes conscients des enjeux de l’heure et plus qu’engagés pour réussir. C’est aussi notre avenir qui est mis en jeu…

    • Fadel

      Parle pour toi ! Malheureusement la jeunesse n’est pas un groupe homogène. Il y a autant de cas de figure que de jeunes. On en parle comme s’il s’agissait d’un bloc monolithique. C’est pourquoi l’approche préconisée par les maires devrait être expérimentée. Ils sont plus proches des populations, connaissent mieux ces dernières et peuvent donc assurer le premier stade de prise en charge, de balisage.

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