Déclin social du Sénégal : Chroniqueurs et médias complices

C’est une histoire entre un investisseur, un producteur agricole et un chroniqueur des médias. Un jour, un agriculteur rencontre une force industrielle qui voudrait faire affaire avec lui. La force industrielle après avoir étudié la compétence et la force physique de l’agriculture a décidé d’investir en lui pour que tous deux puissent booster le développement économique et social du pays.

Alors qu’ils étaient en tractation dans ce noble projet de développement, un chroniqueur des médias attire l’attention de la force industrielle sur la production de l’agriculteur. Il lui souffle à l’oreille qu’une partie de la production de l’agriculteur est pourrie. Cette information freine l’ambition de la force industrielle à vouloir travailler avec l’agriculteur.
Alors que la réalité est tout autre.
En fait comme dit l’adage: lorsque dans un sac de pomme de terre, une seule est pourrie, on considère que tout le reste est pourri. Et en fin de compte, tout le sac de pomme de terre se retrouve invendable anéantissant ainsi tout l’effort productif de l’agriculteur et le projet d’investissement de la force industrielle.
Quelle désinformation !!
C’est la situation actuelle de la société sénégalaise dans toutes les couches de l’activité économique et sociale face à l’influence des médias et leurs chroniqueurs, soi-disant analystes politiques et tant d’autres appellations.
Aujourd’hui, nous sommes arrivés à un point où les médias nous pompent l’esprit avec « cette pomme de terre pourrie » dans toute la production de l’agriculteur.
Au lieu de l’extirper du sac et d’utiliser toute leur force marketing pour vendre au prix coûtant le reste de la production, laquelle à coup sûr a de la réelle valeur, ces chroniqueurs et médias préfèrent nous servir chaque jour que Dieu, un même menu dont l’ingrédient principal est « cette pomme de terre pourrie ».
Comment voulez-vous que l’on développe ce pays si la force du capital humain n’est pas valorisée comme il se doit? Comment voulez-vous que la force industrielle investisse dans le capital humain si ceux qui sont censés lui vendre ses compétences ne s’y appliquent pas comme il le faut?
C’est pour dire à travers cette métaphore que de manière insidieuse, le déclin social du Sénégal est entrain d’être joué sous nous yeux sans que personne ne s’en rende réellement compte. Prions que Dieu nous Éclaire avant qu’il ne soit trop tard . Sinon, on s’en mordrait les doigts quand tout sera à terre !
Qui, parmi nous citoyens de ce pays, a vu ou lu sur les tabloïds sénégalais la promotion de la destination touristique, la promotion de nos performances économiques et industrielles, la publication des reportages et documentaires sur les inventions scientifiques et ou innovations technologiques sénégalaises?
Autrement dit, qui parmi nous a suivi sur les médias, des débats, des sujets et titres encourageant l’éducation, la santé, la culture, la technologie et les découvertes scientifiques ?
Et pourtant, Dieu Sait que le Sénégal regorge de talents et performances incontestablement reconnues mais qui sont sciemment relégués au second plan au grand bénéfice des titres sulfureux et accrocheurs qui n’ont aucun impact réel sur le développement si ce n’est se frotter les mains avec la fréquence de l’audimat et du lectorat.
Au lieu de promouvoir notre capital humain et nos performances, c’est la propagande, le discours et le débat populiste, l’autre face hideuse de la politique, les affaires de scandales, mœurs et de vices qui occupent la première place dans la plupart des sujets et débats médiatisés.
La plume citoyenne défie quiconque d’aller scroller dans les six derniers mois passés, la UNE de tous les journaux télévisés et imprimés. Infimes sont ceux qui accordent la Une de leurs supports aux performances économiques, scientifiques, industrielles et culturelles abattues chaque jour par des millions de concitoyens sénégalais pour faire avancer ce pays sur la voie de l’émergence. Ces millions de citoyens sont ceux-là qui chaque jour, nous nourrissent, nous soignent, nous éduquent, assurent et veillent sur notre sécurité et notre quiétude sociale. Ils sont agriculteurs, fermiers, pêcheurs, éminent(es) professeurs, enseignant(es), chercheurs et universitaires, médecins, aides-soignants et infirmier(es), gendarmes, policiers et agents de sécurité, ambassadeurs de la paix, experts de la finance, des technologies et de la logistique, experts en administration et juridiction, génies artistiques et artisans créateurs etc. Des braves femmes et dignes fils du pays. Sans parler de tous ces industriels, ces promoteurs de l’immobilier, ces start-up et incubateurs de talents qui fournissent d’arrache-pied pour booster l’économie et l’entrepreneuriat et qui font la fierté du Sénégal.
Qui peut vendre tous ces atouts et performances du Sénégal aux yeux du monde entier, aux yeux de potentiels investisseurs étrangers, si ce n’est les médias et chroniqueurs patriotiques soucieux de notre essor industriel, économique, social et culturel ?
Avouons-le sans ambages, les médias sont complices de la situation actuelle du Sénégal. Car, le peuple est comme une étoffe absorbante. Il ne consomme que ce les médias lui servent à titre d’information et de communication.
Partant de cette analyse, nous avons tous la possibilité et SURTOUT LE DEVOIR de renverser la tendance en apportant tous les arguments marketing nécessaires afin que la force industrielle investisse autant de ressources qu’il faut pour booster la production de l’agriculteur. Car il serait inconcevable de laisser une seule pomme de terre pourrie anéantir toute la production.
A vrai dire, la plupart des chroniqueurs et médias sont plus à la solde de la politique politicienne, des mœurs et vices de la société.
Le Sénégal mérite plus que ça !!!
À bons entendeurs!

Plume citoyenne
MaremKANTE
Jeudi 19 Janvier 2023

COMMENTAIRES
    Publiez un commentaire