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Décès de l’entraîneur légendaire de Saint-Etienne, Robert Herbin

Décès de l’entraîneur légendaire de Saint-Etienne, Robert Herbin

L’emblématique joueur et entraîneur de Saint-Etienne s’est éteint ce lundi à l’âge de 81 ans. 

Hospitalisé depuis mardi dernier à Saint-Etienne, Robert Herbin est mort ce lundi à l’âge de 81 ans, après des complications cardiaques et pulmonaires sans lien avec la pandémie de coronavirus. Selon l’Equipe, son décès a été annoncé par le journaliste Jacques Vendroux, proche de la famille, et Jean-Michel Larqué, son ancien joueur.

Entraîneur emblématique des Verts parvenus en finale de la coupe d’Europe des clubs champions en 1976, ce Parisien élevé à Nice avait déjà fait le bonheur de Saint-Etienne comme joueur.

 

Pas encore surnommé « le Sphinx » en raison de son flegme légendaire, il était alors « le Rouquin » et a disputé 509 matches avec l’ASSE, toujours comme titulaire. Très complet et réputé pour son aisance dans les airs, il a commencé défenseur avant de monter au milieu du terrain, et a parfois joué attaquant avec l’équipe de France dont il a porté le maillot 23 fois. La Coupe du monde 1966 avait marqué une rupture car il s’était blessé gravement en Angleterre, et il a achevé sa carrière à seulement 33 ans, pour se lancer aussitôt dans une vie d’entraîneur qui allait l’amener encore plus haut.

Sur le banc lors de la finale de C1 en 1976
Il prend la succession d’Albert Batteux sur le banc des Verts en 1972, alors que les clubs français ne parviennent pas à briller en Europe. Très exigeant sur le plan physique, aussi rigoureux tactiquement, Herbin révolutionne l’approche de l’entraînement et ses méthodes novatrices vont porter l’ASSE jusqu’à la fameuse finale de Glasgow, perdue face au Bayern Munich en 1976 (0-1).

Après ce sommet, il sera encore champion de France en 1981 avant d’être limogé en janvier 1983, huit mois après la démission du président Roger Rocher. Il part alors chez le rival lyonnais mais ne trouvera nulle part ailleurs la place qu’il a tenue à Saint-Etienne, où il a remporté six titres de champion comme joueur et quatre comme entraîneur. Il y reviendra de 1987 à 1990, sans connaître autant de succès, et avait continué d’y vivre en suivant les matches de son club de toujours, qu’il chroniquait pour le quotidien régional Le Progrès.
Avec L’Equipe

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