« De retour de chez moi » (Par Idrissa Fall Cissé)

L’individualisme ‘’croissant’’ commence à prendre des proportions inquiétantes. Tu mènes des combats et tu y crois. Parents, amis et connaissances te convoquent en solo avec des phrases du genre: ‘’Penses à ta famille’’, ‘’Penses à tes parents’’ ‘’Constuis ta vie’’, ‘’Outeul keur ak Auto’’…té eux n’ont ni chambre ni calèche… ‘’Sénégal diaroul dieul risque’’… Dans ce pays on ne pense qu’au matériel et au bonheur conjugal pour une vie aussi incertaine.

Vous êtes bien cloîtré dans un bureau avec un salaire connu, vous pensez que c’est ça la vie, Ahh non la vie est un combat sans fin. D’ailleurs c’est le plus élémentaire dans la vie d’un homme: Aller à l’école, avoir des diplômes, réussir à un concours et où trouver un boulot. MON DIEU !!!

Vous gagnez bien votre vie en Europe, si j’étais toi j’allais rentrer en France 🇫🇷 et me concentrer à mon boulot et laisser tranquille ce pays me lance un ‘’vieil ami’’ habitué à tendre la main et incapable de comprendre que la vie on ne la mène pas qu’en étant assis aux ordres dans un bureau. Je suis ahuri comme disait le prisonnier d’opinions Adama Gaye

Vouloir des militants du changement et s’attendre à ce qu’ils dépendent des salaires d’autocrates ! Quand on choisit ce combat on en paie le prix. Dans tous les sens et toutes les privations…

Certains proches parents et amis ont compris et d’ailleurs l’un d’eux cadre dans une grande institution financière qui m’a trouvé à la gendarmerie le visage refrogné, ferme. Je l’ai jamais vu aussi énervé: BON COURAGE BRO me lança t’il ! Lui a compris que nous avons pas les mêmes vies, les mêmes trajectoires. Je respecte ses choix, lui accepte les miens.

Tel est le Sénégal. Où l’on veut des acteurs pour provoquer le changement mais on préfère se courber devant ceux qui, à force de compromissions, portent des titres. Je ne suis pas de cela nak.

Cet individualisme se fait sentir même le jour de la plus grande fête du pays: TABASCRISE où chacun avec ses enfants veut dépecer son propre mouton (Ehhh biiii moyy sama xarr, ma mom biiii, sama xarr bi dafa beuri graisse, sama xourou xarr yi mo gueneu reuyy, mettez le mouton de mon mari ici.) Dans nos domiciles chacun s’occupe bien de ses propres affaires mais Li nieup bokk ON S’EN TAPE COMPLÈTEMENT! C’est une société ÉGOÏSTE.

PS: Sëriñ Faliilu Jóob waxal Serigne Bousso Je m’en veux moi aussi de n’avoir rien fait pour tirer le doyen Adama Gaye, Khalipha Sall et tant d’autres des griffes de ce Samba Allaar qui a osé défiler aux Champs-Élysées sous les refrains de la Marseillaise pour réclamer la liberté pour ceux qui ont osé insulter le prophète de l’islam et qui maintient son peuple en sursis et liberté conditionnelle…

Idrissa Fall Cissé

 

10 COMMENTAIRES
  • Hady DIA

    Courage bro, yalla nala yalla djapalé

  • baye fall

    Khana dagua beugue dellou keur khathie fofou nekhoul deeee?????

  • zal

    Bravo s’il y’ avait dix comme toi …..

  • Fatou

    rire hahahahaha
    J adore cette partie mise en parentheses:
    (Ehhh biiii moyy sama xarr, ma mom biiii, sama xarr bi dafa beuri graisse, sama xourou xarr yi mo gueneu reuyy, mettez le mouton de mon mari ici.), mais surtout :
    sama xourou xarr yi mo gueneu reuyy, mettez le mouton de mon mari ici.

  • mamadou lamine Cissé

    Diadieuf Idy

  • Laverdad

    Merci mon frère en tous cas je suis fier de toi,mais ce qui est dommage une partie de Sénégalais ne comprend rien de ta position.

  • Omar zeck

    Après être rentré tu peux encore ouvrir la bouche.il fallait rester au pays et continuer à défendre tes causes comme le font certains activistes du pays mais amoh xour you deugeur té reuy .hahahahahah….tapéte

  • bon voisin

    Pure vérité. Peuple réveillez-vous.

  • armando

    C vrai…il faut mener la lutte ici au senegal et non a l’exterieur

  • Djo

    Bayil sa liguèye kaw gneuw fi gnou khékh ensemble

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