Css : l’Intersyndicale dénonce les recrutements anarchiques et emplois fictifs

Les fantômes de 2012 risquent de remonter à la surface pour Assane Soumaré, Directeur général de la Caisse de sécurité sociale, dont l’Intersyndicale dénonce la gestion anarchique.

Après le scandale des 388 Cdi et 28 Cdd signés en 11 jours par l’ancien Directeur général du Port autonome de Dakar, voilà venir celui de la Caisse de sécurité sociale. Au total, une vingtaine de Cdd et quelque 90 stagiaires sont dénoncés par l’Intersyndicale des travailleurs, comme étant des «emplois fictifs» ou des «contrats non justifiés».

En conférence de presse hier, Ahmed Saloum Badji de l’Unsas et Mahfouz Niang de la Cnts sont longuement revenus sur la gestion de Assane Soumaré. Directeur général de l’institution depuis janvier 2012, ce dernier est accusé de douze maux qui se résument en deux mots : mauvaise gestion.

Des mots qui avaient déjà été agités 7 mois après sa nomination, lors de l’histoire du courriel envoyé à tous les employés pour dénoncer une gestion laxiste. L’affaire avait été alors étouffée et Assane Soumaré n’était plus apparu dans les médias que pour parler de questions techniques, dont celle sur la prévention des risques lors du forum mondial Preventica, le mois dernier.

Une quiétude qui risque de prendre fin avec les agitations de l’Intersyndicale qui agite déjà la menace d’une action paralysante. «Parce qu’on combat un système», a dit Ahmed Saloum Badji. Un système qui, ajoute-t-il, marche depuis un an sans Drh (Directeur des ressources humaines).

Ce qui aurait permis à la direction d’agir en totale contradiction avec l’équité, la transparence et la justice sociale. Entre autres décisions hasardeuses : «Des nominations qui n’obéissent à aucune objectivité» ; «La multiplication de Cdd non justifiés», ou encore «L’absence d’organigramme dans les directions et services».

Des accusations qui laissent l’accusé pantois. Joint au téléphone pour répondre à ces accusations, Assane Soumaré est littéralement tombé des nues. Le Dg dit n’avoir jamais eu vent de l’organisation d’une telle réunion qui était pourtant censée se tenir au sein de la Caisse de sécurité sociale avant que les organisateurs ne trouvent porte close.

«Je ne suis pas au courant. Vous pensez que c’est légal tout cela ?» Sursaute-t-il. Encore groggy, Assane Soumaré lâchera un petit rire à l’énonciation des griefs retenus contre lui, avant de clore la conversation par un bref, «J’apprécierais !» (Igfm)

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