Crise en Tunisie : « L’Occident a toujours combattu l’Islam et non instaurer la démocratie »

La Tunisie est secouée ces derniers jours par une crise qui met en face l’Exécutif incarné par le président Kaïs Saïed et l’Assemblée nationale contrôlé par le parti Ennahda de Rached Ghannouchi, une situation qui a conduit à la dissolution du parlement. Pour le secrétaire général du parti justice et développement, ces multiples crises qui secouent le Maghreb ont comme toile de fonds un combat mortel que mène l’Occident contre l’islam.

La Tunisie est en proie à une crise politique en pleine pandémie de coronavirus. Si la révolution de 2011 a chassé du pouvoir l’autocrate Zine Abidine Ben Ali, mettant le pays sur la voie d’une démocratisation, l’arrivée au pouvoir en 2019 d’une Assemblée fragmentée et d’un président farouchement indépendant des partis l’a fait s’enfoncer dans des crises politiques particulièrement insolubles. 

« Il faut que l’Occident arrête de nous tympaniser avec la démocratie, le jeu de la manipulation est terminée, nous avons vu le chaos qu’il a engendré dans les pays où il l’a expérimenté » a martelé Cheikh Ibrahima Diallo secrétaire général du parti justice et développement ( Pjd).

Pour argumenter ses propos, le guide religieux fustige la manière avec laquelle cette « démocratisation » à l’occidentale n’a fait que combattre et destituer des gouvernements élus démocratiquement. « L’Algérie avec le blocage de la victoire du Front islamique du Salut ( FIS), l’Égypte avec le président Mouhammad Morsi tué en prison et aujourd’hui la Tunisie qui prend le relais pour répéter la même chose, leur problème c’est l’islam, c’est pas la démocratie donc il doivent arrêter », a conclu M. Diallo.