On ne devait même pas arriver à dire aux gens de rester chez eux, ou à instaurer un couvre-feu, cela devait être une discipline librement consentie, une acceptation volontaire de rester chez soi, estime le Colonel Massamba Diop, vice-PCA de l’hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff sur Iradio.
Discipline…
« Regardez le comportement des jeunes Sénégalais dans la banlieue, dans les quartiers périphériques. Ils sont dans la rue, et ils défient les forces de défense et de sécurité, comme si c’était un malin plaisir. Si les Asiatiques sont parvenus à juguler leur maladie, c’est parce qu’il y a une discipline de fer dans ces pays-là », déclare Colonel Massamba Diop.
Prise en charge…
D’après lui, les hôpitaux chargés de la prise en charge du coronavirus sont suffisamment équipés. Mais ce qui pose problème, c’est le réel besoin. Tout dépend du flux des malades. Jusqu’à présent, on parvient à gérer les malades, en termes de capacité d’accueil, de moyens de prise en charge.
Saturation…
« Il est évident qu’aujourd’hui, les hôpitaux ont atteint un certain seuil de saturation. On est obligé, pour certains malades, de les mettre en confinement dans des structures hôtelières. Ça suppose que l’on priorise les cas qui sont asymptomatiques ou qui sont, précocement, diagnostiqués, qu’on puisse les mettre ailleurs en attendant. Tout le monde est dépassé par cette pandémie », ajoute Colonel Diop.