Covid-19 : Les arabisants républicains analysent la situation nationale

« Nous traversons une situation très difficile…« , a regretté Souleymane Gadiaga au téléphone de SENEGO. Une situation qui, rappelle le Coordonnateur du mouvement national des arabisants républicains (MNAR), frappe le monde entier.

« L’heure est plus que grave…« 

« Au Sénégal, cette situation est inédite car elle a confiné bon nombre de compatriotes chez eux, elle a limité les déplacements, a fortiori interdit les rassemblements. Pire, elle provoque la fermeture des mosquées, églises, entre autres lieux de culte. Il n’y a plus de conférence religieuse, ni de ‘Magal’, ni de ‘Gamou’. L’heure est plus que grave aujourd’hui avec, particulièrement la fermeture des frontières aériennes, terrestres comme maritimes. Et nous allons vers un lendemain incertain. Personne ne peut prédire ce qui adviendra« , remarque Souleymane Gadiaga.

Regrets…

Il poursuit : « Nos enfants ne vont plus à l’école. Personne ne sait si nous nous dirigeons vers une année blanche ou pas. Tous les Sénégalais sont désormais unis derrière le Président Macky Sall… Et ce que le Sénégal a réalisé en matière de riposte contre le Covid-19, on peut dire qu’aucun autre pays africain n’a obtenu un tel résultat. Le Sénégal est classé troisième au niveau mondial. Et au moment où nous devrions nous unir dans cette lancée, on remarque certains, pour des intérêts personnels, corporatistes, politiciens, aujourd’hui se sont levés pour discréditer ce travail tant abattu par les citoyens auprès du chef de l’Etat, derrière le ministre de la Santé, derrière nos vaillants soldats de la Santé, aujourd’hui au devant de la scène pour affronter ce virus là, au quotidien. C’est ce que nous déplorons« , poursuit-il, exhortant à ne pas laisser passer « une telle forfaiture« .

La loi d’habilitation…

« Cette loi permet au Président de la République de gérer convenablement le pays sans passer par des loi parce que nous sommes confrontés à une situation d’urgence extrême. Depuis lors, le chef de l’Etat a séduit le monde entier de sa clairvoyance. Mais des gens, visiblement n’attendaient que le Sénégal soit dans des difficultés pour en profiter, avec la distribution de l’aide alimentaire. Ils ont cru pouvoir en tirer bénéfice avec des marchés« , regrette-t-il. Pour notre interlocuteur, actuellement, le Président Sall n’a de comptes à rendre à qui que ce soit, du fait de cette loi d’habilitation.

Coup de gueule…

« Je veux dire par là que la société civile, si elle veut combattre cette pandémie, l’argent qu’on vire dans leurs comptes, ils doivent l’utiliser pour aider les population. Au lieu de cela, ils attendent une opportunité pour parler, discréditer l’Etat pour gruger leurs partenaires qui sont à l’étranger. Pour que ces derniers croient qu’ils sont dans leur rôle et renflouer davantage leurs caisses. C’est de l’opportunisme que nous déplorons… Nous demandons aux Sénégalais de ne pas les écouter. Ils disent défendre l’intérêt des Sénégalais. Mais personnellement, je pense qu’ils défendent leurs intérêts personnels…« , renchérit-il.

« Je respecte la presse pour son engagement. Mais…« 

Par la même occasion, il n’a pas manqué de saluer le travail de la presse. Non sans déplorer le comportement de certains journalistes. « Ils ne veulent que l’échec du combat« , en a-t-il voulu pour « preuve les éditos de certains basés sur des supputations… Lorsque le ministre Mansour Faye faisait face à la presse, certains ont ramené le cas de Karim Wade et Sindiély. Où est le lien? Certains même ont parlé de sa sueur, lors de la conférence de presse… Je respecte la presse pour son engagement. Mais le comportement de certains est à déplorer… Cette sortie du ministre Mansour Faye a rassuré… Les gens ne sont pas allés vers l’information pour savoir de quoi il s’agit, réellement. Nous ne devrions même pas nous lancer dans ce genre de débat de distinction entre sénégalais et libanais. »

Plaidoirie à l’endroit du Président Sall…

En conclusion, il a tenu à lancer un message au Président Macky Sall qui a reçu tous les acteurs de la société civile, l’opposition, entre autres, « sauf les maîtres coraniques… Aucun d’entre eux n’a été impliqué dans les consultations, ni cité parmi ceux qui doivent gérer le comité de pilotage« . Ainsi, concernant le comité de pilotage qui doit être mis en place pour la distribution de l’aide alimentaire, Souleymane Gadiaga demande à ce qu’il y associe les associations des maîtres coraniques qui, selon lui, en ont besoin au même titre que les autres.