Renversement de situation au Gabon où des militaires ont annoncé, mercredi 29 août, mettre ‘fin au régime en place’. Ce coup d’Etat vise le président sortant Ali Bongo, au pouvoir depuis quatorze ans et dont la réélection venait d’être annoncée dans la nuit.
Ali Bongo Ondimba, dont la famille dirige ce pays d’Afrique centrale riche en pétrole depuis plus de cinquante-cinq ans, a été placé en résidence surveillée, et l’un de ses fils arrêté, selon les putschistes qui ont lu un communiqué à la télévision d’Etat.
Juste après l’annonce officielle, dans la nuit de mardi à mercredi, de la victoire d’Ali Bongo avec 64,27% des voix, un groupe d’une douzaine de militaires est apparu sur les écrans de la chaîne de télévision Gabon 24, abritée au sein même de la présidence.
‘Nous, forces de défense et de sécurité, réunies au sein du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), au nom du peuple gabonais et garant de la protection des institutions, avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place’, a annoncé l’un de ces militaires, colonel de l’armée régulière, dans une déclaration également diffusée par la suite sur la chaîne d’Etat Gabon 1ère.
‘A cet effet, les élections générales du 26 août 2023 ainsi que les résultats tronqués sont annulés’, a-t-il ajouté. Parmi les militaires figuraient des membres de la garde républicaine (GR), unité d’élite et garde prétorienne de la présidence reconnaissable à ses bérets verts, ainsi que des soldats de l’armée régulière et des policiers.