Côte d’Ivoire : Les femmes dirigeantes d’entreprises réclament une quote-part dans les marchés publics
En Côte d’Ivoire, les femmes dirigeantes d’entreprises souhaitent voir une quote-part réservée dans les marchés publics pour soutenir l’essor de l’entrepreneuriat féminin. Ce plaidoyer a été fait suite à une formation sur les techniques de passation des marchés publics organisée par ONU Femmes Côte d’Ivoire (APA).
Antonia Ngabala-Sodonon, représentante résidente de ONU Femmes en Côte d’Ivoire, a affirmé que cette formation s’inscrit dans le projet d’Autonomisation économique des femmes grâce à une réforme positive des achats en Afrique de l’Ouest. Une soixantaine de femmes bénéficiaires devraient bénéficier de nouvelles opportunités d’approvisionnement à l’issue de cette formation.
Les entrepreneuses de la première cohorte du projet soutiennent qu’il serait possible de réserver 30% des marchés publics aux femmes dirigeantes d’entreprises, notamment pour les marchés passés par procédures simplifiées. Selon elles, cela pourrait contribuer à l’essor de l’entrepreneuriat féminin en Côte d’Ivoire.
Elles recommandent également un financement supplémentaire pour les autorités contractantes qui respectent cette disposition et la mise en place d’un guichet de préfinancement des marchés publics obtenus par les femmes entrepreneures ivoiriennes.
Antonia Ngabala-Sodonon a souligné que cette initiative est une réponse aux inégalités systémiques entre les hommes et les femmes dans les systèmes de passation des marchés publics. Selon une étude de la Banque mondiale, seulement 1% de l’ensemble des contrats de marchés publics sont accessibles aux PME détenues par des femmes, alors qu’elles représentent 30% des PME mondiales.
Enfin, ONU Femmes met en œuvre ce projet dans quatre pays d’Afrique de l’Ouest, dont la Côte d’Ivoire, avec le soutien de la Banque africaine de développement, à travers l’Initiative de Financement en faveur des femmes entrepreneures (We-Fi).
