Côte d’Ivoire : Gbagbo critique l’intervention militaire de la CEDEAO au Niger

Côte d’Ivoire : Gbagbo critique l’intervention militaire de la CEDEAO au Niger

L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, a récemment exprimé des réserves concernant le plan d’action militaire de la CEDEAO au Niger. Lors d’une conférence de presse tenue le 22 août à Abidjan, Gbagbo a exprimé son désaccord avec la stratégie de l’institution.

Les chefs d’état-major des armées de la CEDEAO ont conclu un plan d’action pour une intervention militaire au Niger lors d’une réunion à Accra. Cette décision fait suite à un coup d’État survenu au Niger le 26 juillet. Le commissaire aux affaires politiques de la CEDEAO a affirmé que la date de l’intervention a été fixée et qu’aucune autre réunion des chefs d’état-major n’aura lieu.

Le but de cette intervention est de « libérer le Niger des militaires au pouvoir » afin que le pays puisse se concentrer sur la lutte contre le terrorisme, a déclaré Abdel-Fatau Musah. Il a également précisé qu’une possibilité de dialogue reste toujours ouverte, mais a mis en garde contre des discussions interminables.

Plusieurs pays, dont le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau et le Sénégal, fourniront environ 5 000 hommes pour l’opération. Il n’a pas été précisé combien de troupes le Nigeria mettra à disposition. Concernant le financement de l’opération, chaque pays contributeur prendra en charge les dépenses pendant les trois premiers mois, après quoi la CEDEAO prendra le relais.

Cependant, Laurent Gbagbo a exprimé son désaccord avec la stratégie de la CEDEAO. Il suggère que l’organisation se concentre plutôt sur la lutte contre le terrorisme et a appelé à la libération du président déchu du Niger, Mohamed Bazoum, par le biais de la négociation.

En dépit de l’opposition de Gbagbo, la Côte d’Ivoire figure parmi les pays qui soutiennent une intervention militaire au Niger pour rétablir Bazoum. Cependant, cette position n’est pas partagée au Niger et en Algérie, où de nombreuses organisations de la société civile ont manifesté leur soutien à la junte militaire. De plus, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a averti que toute intervention militaire au Niger pourrait déstabiliser la région.

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