Corse reconnaît l’État de Palestine : Appel à la France pour suspendre les livraisons d’armes à Israël

L’Assemblée de Corse a adopté vendredi une résolution reconnaissant l’État de Palestine, suite à un débat sur le soutien au peuple palestinien et les violations du droit international par Israël à Gaza. La motion, présentée par la présidente de l’Assemblée, Marie-Antoinette Maupertuis, a été approuvée. Elle a ensuite déclaré sur X : « L’Assemblée Corse reconnaît l’État de Palestine, dénonce les actes génocidaires perpétrés à l’encontre de la population palestinienne et refuse l’utilisation des bases militaires corses et sardes pour les interventions contraires aux droits humains universels. »

La résolution, qui affirme que l’Assemblée corse « reconnaît l’existence de l’État de Palestine, conformément aux précédentes résolutions des Nations unies », souligne également le droit d’Israël à exister en sécurité et en paix, conformément au droit international. Cependant, elle précise que « les actions répétées commises par le gouvernement israélien » équivalent « à des crimes internationaux, y compris le crime de génocide. »

La résolution appelle à une solution politique basée sur la coexistence de deux États souverains, insistant sur le respect mutuel des intérêts politiques, collectifs et religieux des deux parties. Elle exprime la solidarité de la Corse avec le peuple palestinien, confronté à des décennies d’occupation, de discrimination et de violences systématiques. Elle presse le gouvernement français de reconnaître officiellement l’État de Palestine et de suspendre les livraisons d’armes à Israël tant que ce pays poursuivra ses attaques en violation du droit international. L’île de Sardaigne, territoire autonome italien, est également mentionnée dans la résolution.

Comme le souligne une déclaration d’Anadolu, la résolution corse marque une étape importante dans le soutien international à la cause palestinienne. Nous avons constaté un soutien croissant à la reconnaissance de l’État de Palestine de la part de plusieurs pays ces dernières années, y compris la Norvège, l’Irlande et l’Espagne en 2024. La France elle-même a réaffirmé son engagement à soutenir ce processus, bien qu’elle insiste sur une approche collective.

Le débat sur la reconnaissance de l’État palestinien par la France a suscité des controverses, certains critiquant cette démarche comme étant populiste et sans effet concret. D’autres soulignent l’urgence de la situation humanitaire à Gaza, aggravée par les attaques israéliennes depuis mars 2025. La France, en collaboration avec l’Arabie Saoudite, prévoit une conférence à l’ONU pour relancer la solution des deux États.

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