Corruption dans les forces armées : Le général Birame Diop réaffirme la politique de “tolérance zéro”

Face aux députés, ce samedi, dans le cadre de l’examen du budget 2026 de son département, le ministre des Forces armées, le général Birame Diop, a tenu un message ferme : la corruption, même marginale, ne sera jamais tolérée dans les rangs.

Abordant une question qui alimente régulièrement le débat public, le général Diop a rappelé que « seuls un pourcentage très faible d’agents sont concernés ». Il souligne que « l’immense majorité exerce avec intégrité, loyauté et un profond sens du devoir ». Toutefois, il met en garde contre l’impact dévastateur que peut avoir une minorité déviante : « Une pomme de terre pourrie peut nuire à tout le sac. Un seul élément suffit à ternir l’image de toute une institution. »

Le “soldat stratégique” désormais vulnérable

Le ministre a aussi insisté sur la transformation du contexte sécuritaire et technologique. Le mythe du soldat discret et isolé n’existe plus, dit-il. « À l’ère du numérique, tout le monde a un téléphone, une caméra, un moyen d’enregistrer. Les actes, même furtifs, laissent des traces. Ce qui était autrefois invisible peut devenir une preuve », a-t-il expliqué.

Des sanctions lourdes et systématiques

Face à ce risque, le général Diop assure que les mesures répressives sont strictes : « Les sanctions sont très sévères dès que des preuves sont établies. Il ne s’agit pas de menaces symboliques mais de sanctions disciplinaires et judiciaires concrètes. » L’objectif : préserver l’honneur de l’uniforme et maintenir la confiance des citoyens envers les forces de défense et de sécurité.

Prévention dès la formation

Le ministre a par ailleurs souligné l’importance du travail préventif mené dès l’entrée en formation. La gendarmerie sensibilise les recrues aux dangers de la corruption, des abus de pouvoir et de toute déviance liée à l’éthique militaire. « Les valeurs de rigueur, d’exemplarité et d’intégrité sont inculquées comme des principes non négociables », a-t-il insisté.

Le général Birame Diop conclut par une position sans ambiguïté : « Aucune tolérance ne sera accordée aux actes déviants. La protection de l’image et de la mission des forces armées repose sur une discipline totale et une vigilance collective. »