“A la date du 23 décembre 2020, l’Ofnac a reçu 107 plaintes“, d’après Seynabou Ndiaye Diakhaté. La présidente de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption en a fait l’annonce ce dimanche dans l’émission “Objection” de Sud Fm.
“Le phénomène de la corruption est de plus en plus ancré dans l’Administration publique sénégalaise“, a regretté Seynabou Ndiaye Diakhaté.
Ampleur de la corruption au Sénégal…
Et pour mesurer l’ampleur du phénomène de la corruption, la présidente de l’OFNAC a évoqué deux indicateurs. “Le premier, c’est l’étude que l’Ofnac avait commanditée en 2016, avec un cabinet indépendant. Les conclusions ont révélé le niveau de la corruption dans les administrations publiques. Presque aucune administration publique n’est épargnée. En dehors de cette étude aussi, nous recevons quotidiennement des plaintes et des dénonciations de particuliers. Nous avons pris ensemble les résultats de cette étude et les plaintes que nous avons reçues, pour mesurer le degré de corruption“, a fait savoir Mme Diakhaté.
107 plaintes…
“Il ressort de cette étude de 2016 que les pratiques de corruption coûtent plus de 100 milliards à l’économie… C’était une étude faite en temps réel, c’est-à-dire que cela peut être évolutif. Nous avons même pensé qu’il fallait faire d’autres études qualitatives pour mettre à jour nos bases de données (…) A la date du 23 décembre 2020, l’Ofnac a reçu 107 plaintes à Dakar comme à l’intérieur du pays“, renseigne-t-elle.
“Depuis que je suis à la tête de l’Ofnac…“
Avant de poursuivre : “Les faits dénoncés sont multiples et sont de toutes sortes. Il arrive même qu’on soit saisi de faits pour lesquels nous n’avons aucune compétence. Depuis que je suis à la tête de l’Ofnac, j’ai pris l’option de répondre à toutes les correspondances. On accuse réception de la correspondance et on avise, en cas de classement sans suite ou d’ouverture d’une enquête. Les faits sont variés. Il y en a qui portent plainte surtout pour des litiges de nature foncière. On reçoit également des appels anonymes pour des dénonciations“.