Corée du Sud : Refus ferme de la garde présidentielle face aux demandes policières
La garde présidentielle sud-coréenne a fermement rejeté la requête de la police pour interroger le président Yoon Suk Yeol. Le service de sécurité présidentielle a déclaré que ni son chef, Park Chong-jun, ni son adjoint, Kim Seong-hoon, ne pouvaient quitter leur poste, soulignant l’urgence de la situation sécuritaire, selon l’agence de presse Yonhap.
Cette situation tendue fait suite à une confrontation de cinq heures entre l’équipe d’enquête dirigée par l’Office d’investigation sur la corruption des hauts fonctionnaires et les forces de sécurité présidentielle, qui ont empêché les officiers d’arrêter Yoon. Le service de sécurité est actuellement en pourparlers avec la police pour reprogrammer cet interrogatoire.
L’office anticorruption a dû reporter l’exécution du mandat d’arrêt visant Yoon, qui a été destitué récemment. Le mandat, encore valable jusqu’à lundi prochain, devait être appliqué cette semaine. Cependant, l’office a jugé impossible sa mise à exécution et a dû lever le siège.
Yoon Suk Yeol, destitué le 14 décembre dernier, attend désormais la décision de la Cour constitutionnelle qui devra statuer sur sa destitution définitive en lien avec sa tentative manquée d’instaurer la loi martiale le 3 décembre. Les délais pour ce verdict pourraient atteindre six mois.
Il s’agit du premier président sud-coréen en fonction à être confronté à des accusations d’insurrection et de trahison, ainsi qu’à une interdiction de quitter le territoire. C’est également inédit qu’un mandat d’arrêt soit émis contre un président actuellement en exercice. Ce texte a été traduit par Sanaa Amir, d’après une lecture effectuée sur le site de nos confrères d’Anadolu.