« Suite à son audition par le rapporteur désigné, le président de l’UMS a reçu une convocation à comparaître le 30 novembre 2020 devant le conseil de discipline. Par ailleurs, le contenu d’une lettre-réponse du ministre de la justice adressée à l’Union Internationale des Magistrats a été diffusé dans la presse« , note le Bureau exécutif de l’Union des magistrats du Sénégal dans un communiqué.
Menace…
A cet effet, le bureau de l’UMS note que malgré la « vacuité du dossier« , les autorités tiennent à faire sanctionner le président de l’UMS. Il souligne que c’est l’avenir de l’association, dont la parole est portée par son président, qui est en danger « car l’existence même de cette procédure, quelle que soit son issue, constitue une menace à l’expression de toute revendication ou appréciation sur les questions intéressant la justice en général et la magistrature en particulier« .
La lettre du ministre…
Le bureau constate, avec étonnement, loin de se limiter à des indications procédurales, que « la lettre du ministre constitue un véritable réquisitoire à charge contre le président TELIKO et une immixtion grave et injuste dans la procédure en vue d’influencer le conseil« .
Respect de la présomption d’innocence…
L’UMS dénonce publiquement cette attitude « inqualifiable » et en porte-à-faux avec la neutralité, la retenue et surtout le respect de la présomption d’innocence qui, d’après les magistrats, « doivent être observés par tous, cette lettre renseignant à suffisance sur l’intention de faire sanctionner à tout prix le président de l’UMS« .
Sur ce, le bureau en appelle à l’engagement de tous pour une mobilisation « à la hauteur de l’enjeu« .