Contribution: Macky Sall, votre combat n’est pas celui du peuple ! (Par Daouda Gueye)

« On vit tellement le mal qu’à la limite il est banal » ce leitmotiv dans une chanson de l’artiste Didier Awadi semble corroboré par l’indifférence de nos concitoyens face à cette énième hérésie du Président Macky Sall recevant les militants de l’Apr/Matam au palais de la République. «2019, C’est mon combat. Les élections à venir ne sont ni des élections législatives ni des élections locales », a-t-il crié à ses partisans, actant que l’arrêté Ousmane Ngom c’est seulement pour les opposants à son régime liberticide.

Tout dans lieu, dans la posture et dans le discours, traduit une confusion et un amalgame assaisonnés d’arrogance et commis à dessein. D’abord, cette déclaration est du président de l’Apr et non de celui de tous les sénégalais. Ensuite, la rencontre n’avait aucun caractère républicain, concernait une association privée, en l’occurrence l’Apr.

Dans son rapport publié le 22 mars 2018, l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) place le Sénégal au rang des pays confrontés à une insécurité alimentaire. Aussi, le secrétaire exécutif du Conseil national de la sécurité alimentaire (Cnsa) a affirmé qu’au moins 30.000 foyers et 245.000 personnes sont sous la menace de l’insécurité alimentaire au Sénégal, notamment dans le nord du pays d’où sont venus les militants présents à ce meeting. Donc, cette déclaration montre que Macky Sall n’est pas dans le même combat que celui du peuple sénégalais qui se bat pour sa survie face à l’hivernage qui tarde à s’installer dans plusieurs parties du pays menaçant le cheptel et qui va aggraver la situation alimentaire déjà précaire de centaines de milliers de nos compatriotes éprouvés par la famine, depuis bientôt 06 mois face aussi à la pénurie d’eau, face à la cherté de la vie, aux bavures des forces de l’ordre, fermons le ban !

Enfin, cette déclaration fragilise davantage l’institution présidentielle par la confusion entretenue entre les casquettes de Président de la République et de chef de l’Apr, et la transformation du palais de la République en annexe du siège de l’Apr.

Ainsi, nous exhortons le Président de la République à sortir de la partisanerie et à se focaliser, aux côtés des sénégalaises et des sénégalais, sur les problèmes qui sont les leurs, entre autres ceux évoqués plus haut et qui sont l’objet de la marche du peuple ce dimanche 12 août 2018 dans la banlieue de Dakar. C’est sans beaucoup d’illusions car nous ne voyons pas ce qu’il peut faire dans les 06 mois qui restent de son magistère, qu’il n’a pas pu faire durant les 78 qu’il a passés à la tête de ce pays,

C’est précisément pour bannir ce genre de spectacles kafkaïens que Macky Sall, en chef de l’Apr plus qu’en chef de l’Etat, nous a imposé ce samedi 04 aout, que dans son Programme Alternatif Suxalli Sénégalais (le PASS), le Grand Parti, dont le leader Elhadji Malick Gakou est signataire de la charte de bonne gouvernance démocratique des Assises nationales, souscrivant également aux conclusions des travaux de la Commission Nationale de Réforme des Institutions (CNRI), dirigés par le doyen Amadou Moctar Mbow, s’engage à ce qu’une fois élu, le Président Elhadji Malick Gakou va démissionner de la présidence du Grand Parti.

Daouda Gueye de Pikine
Professeur de Philosophie
Membre de la Convention Nationale des Cades du Grand Parti

3 COMMENTAIRES
  • lodia

    encore un terroriste intellectuel pfff

  • Valéry Biram

    Ton leader est le moin populaire de tous; je te conseille de changer de partir car tu as un bel avenir politique

  • Mouhamed

    Belle intervention, M. Gueye. Vous ne faites pas partie de ces intellectuels qui se terrent en invoquant la neutralité et en occultant les grossièretés de ce Macky qui a fini de décevoir ces électeurs de 2012.

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