Congrès des Travailleurs du Trésor : Ma Diakhaté Niang dénonce “les logiques de clans” et plaide pour un syndicat indépendant

À quelques jours du congrès du Syndicat Unique des Travailleurs du Trésor (SUTT), prévu le 29 novembre, l’ancien Secrétaire général Ma Diakhaté Niang a décidé de sortir de sa réserve pour adresser un message fort aux membres du syndicat. Dans une déclaration empreinte de franchise, il appelle à un sursaut démocratique et met en garde contre certaines dérives qui menacent, selon lui, l’unité et l’efficacité de l’organisation.

Ma Diakhaté Niang affirme d’emblée que son engagement envers le Trésor public et les valeurs du syndicalisme reste intact. C’est au nom de cet attachement, dit-il, qu’il dénonce l’émergence de pratiques internes qu’il juge préoccupantes. Il pointe notamment « des comportements de grands électeurs » et l’installation de réseaux d’influence davantage tournés vers des intérêts particuliers que vers la défense du collectif.

Selon lui, ces dynamiques informelles affaiblissent progressivement la cohésion au sein du Trésor et divisent l’administration. Il rappelle que si le SUTT a besoin de l’expérience de ses anciens et de personnes ressources, il ne doit en aucun cas devenir dépendant de cercles qui s’imposeraient à la volonté souveraine du syndicat.

L’ancien secrétaire général plaide également pour un fonctionnement plus structuré et démocratique. Il estime que le Bureau exécutif national (BEN), une fois installé, doit travailler en toute indépendance, mais dans un climat de collaboration constructive avec la Direction générale du Trésor.

Revenant sur l’organisation du congrès, Ma Diakhaté Niang réaffirme une proposition qu’il avait déjà formulée : élire les délégués du congrès selon un mécanisme clair, tout comme les membres du BEN. Ces délégués, suggère-t-il, pourraient être désignés par service. Cette réforme permettrait de tenir un congrès plus long et plus serein, notamment organisé sur un week-end, afin d’évaluer correctement le bureau sortant, d’actualiser les textes si nécessaire, d’assurer des élections transparentes et de projeter l’avenir du syndicat sur des bases solides.

Il critique au passage la forme actuelle du congrès, jugée trop précipitée et peu propice au respect optimal des textes qui en régissent l’organisation.

À travers ce message, Ma Diakhaté Niang invite les membres du SUTT à un retour aux fondamentaux du syndicalisme : transparence, indépendance, cohésion et défense prioritaire de l’intérêt général des agents du Trésor.