Cheikh Ahmed Tidiane Sy était l’invité, ce dimanche, de l’émission J.D.D sur iradio. Il a été question des élections Locales, particulièrement de la Charte de non violence initiée par le Cadre unitaire de l’Islam au Sénégal (CUDIS), pour des élections apaisées.
Appel au religieux…
« C’est une idée de charte que nous avons lancée sur la base de déclarations de nos guides religieux lors des derniers évènements de mars, renseigne-t-il. Mais aussi sur le caractère urgent sur lequel on appelait toujours les religieux à vouloir intervenir sur l’espace public. Notre implication lors des évènements du mois de mars nous a montré à souhait que le rôle des guides religieux doit évoluer dans la société. Et, qu’il est important de formaliser les relations entre l’Etat et les religieux« , a fait savoir Cheikh A. T. Sy.
Réflexion…
Il poursuit : « Nous avons entamé une démarche préventive. C’est-à-dire ne pas attendre que le pays s’embrase pour qu’on appelle les religieux à la rescousse. Fort de ce cela, nous avons entamé une réflexion en nous disant quels sont les mécanismes qu’il faudrait mettre en œuvre pour amener les acteurs politiques à jouer franchement leur jeu, à se parler parce que pour moi une opposition et un pouvoir doivent se parler tout le temps. Mais aussi voir dans quelle mesure on peut garantir un jeu démocratique sans violence. Nous pensons qu’en démocratie la violence c’est l’exception« .
Discussions avec la classe politique…
« Nous sommes allés voir toutes les coalitions. La coalition YAW nous a dit d’abord quelles sont les récriminations vis-à-vis du mois de mars mais aussi les sources de violence dans le pays dont, selon eux, le pouvoir est à l’origine (…) Personne n’a encore signé la charte. Nous avons envoyé le document complet à toutes les coalitions vendredi dernier. Et normalement jeudi prochain nous devons avoir une séance de signatures. Nous invitons toutes les coalitions à venir signer cette charte. Il n’y a pas de perdant et il n’y a pas aussi de gagnant dans cette affaire. C’est le Sénégal qui gagne. C’est la démocratie sénégalaise qui gagne dans tout cela…« , souligne-t-il.